Les pays africains doivent être plus représentés au Fonds Monétaire International (FMI). Voici le souhait d’Alassane Ouattara le président ivoirien.
Il a appelé lundi 10 mai 2021 à une meilleure représentativité des pays africains au sein du Fonds Monétaire International ainsi qu’à plus de flexibilité concernant leur déficit budgétaire. Le président Ouattara qui a occupé diverses fonctions au sein de l’institution a déclaré que l’Égypte, l’Éthiopie et l’Afrique du Sud ont été les premiers pays africains à devenir membres des institutions de Bretton Woods.
« Il a fallu attendre les années 90 pour que tous les pays africains y soient représentés », a-t-il affirmé lors d’une conversation virtuelle avec la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, à l’occasion des 60 ans du département.
Pour le président Ouattara, beaucoup de chemin reste encore à faire pour améliorer la représentativité du continent africain au Fonds monétaire international. Le chef d’État ivoirien a déploré la faible présence des africains dans cette institution financière. « 46 pays d’Afrique subsaharienne ne sont représentés que par deux chaises au conseil d’administration du FMI avec un pouvoir de vote de 7,09% », se désole-t-il.
Se prononçant sur la crise de la COVID-19, le président ivoirien a souligné que « quelques décimales de plus sur le déficit budgétaire rapporté au PIB permettraient à beaucoup de pays de mieux affronter la pandémie, de financer les dépenses urgentes de lutte contre le terrorisme et de bâtir à moyen terme des bases solides de paix pour leur développement ».
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Économiste, Alassane Ouattara a été au Fonds de 1968 à 1973 avant de diriger le département Afrique, puis de devenir conseiller du directeur général à partir de 1987. Il a aussi été directeur adjoint de juillet 1994 à juillet 1999.