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FIF : Le coup de gueule de Mariam Dao Gabala, avant son départ

Mis à jour le 4 mai 2022
Publié le 04/05/2022 à 5:00 , , , ,
Cette expérience, elle ne l’oubliera jamais. La Sénatrice Mariam Dao Gabala, qui a passé plus d’un an à la tête du football ivoirien, est marquée à vie. Elle a poussé ses coups de gueule et de cœur au moment de partir.

« Je ne regarderai plus jamais un match de football de la même manière » a confié à la presse, Mariam Dao Gabala. La sénatrice qui a dirigé le comité de normalisation de la FIF après le blocage du processus électoral en 2020, rend le tablier au nouveau président de l’instance Idriss Diallo ce mercredi 4 mai. Mais à jamais, elle restera marquée par cette expérience.

À l’heure du bilan, Mariam Dao Gabala a bien voulu partager ses coups de gueule et ses coups de cœur. Selon elle, les Ivoiriens ne sont pas de vrais patriotes.

« La Côte d’Ivoire ne s’aime pas. Les Ivoiriens ne s’aiment pas eux-mêmes. C’est ma plus grande douleur parce que quand je vois d’autres nationalités parler de leurs pays malgré les problèmes qu’ils traversent, je trouve qu’on n’est pas patriote, ou du moins, c’est un patriotisme alimentaire. Quand on aime vraiment son pays, on le prend avec tout ce qu’il y a de mauvais et de bon. On n’expose pas le négatif, car le linge sale se lave en famille. Être dans le football m’a permis non seulement de voir ce que mon pays a de beau, mais aussi de moins beau », a-t-elle confié le mardi 3 mai aux médias présents à la conférence de presse bilan du comité de normalisation.

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Mais la Sénatrice ne garde pas que de mauvais souvenirs de son passage à la maison de verre de Treichville. Elle, qui a relancé le championnat national de football à l’arrêt du fait de la crise et pris part à certains voyages avec l’équipe nationale.

« Mon coup de cœur, c’est d’abord l’équipe nationale. Ce sont des garçons vaillants que j’ai eu la chance de fréquenter. Ils peuvent nous donner beaucoup de satisfaction. Mais malheureusement cette équipe est à l’image de nos querelles. Et il y a aussi le football féminin. J’ai appris à les voir jouer. J’admire la passion de ces femmes qui aiment le football. Il y a quelque chose à faire à ce niveau », fait-elle remarquer.

C’est une page tumultueuse du football ivoirien qui se tourne avec le départ du comité de normalisation. Le nouveau président de la FIF, Idriss Diallo a promis réunir tous les acteurs de la discipline autour d’une même table. Mais la tâche ne sera pas aisée.

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