Société

Fêtes de fin d’année- Dans la galère des populations de Man

Mis à jour le 31 décembre 2019
Publié le 31/12/2019 à 11:14 , , , ,

Elles viennent des villages du département de Man et des quartiers de la ville pour des achats de la fête de nouvel an. Les frais de transport ont augmenté. De même que les prix des marchandises sur le marché. Dans les magasins de boissons, tous se bousculent.

<<Depuis 6 heures, nous sommes sorties pour espérer arriver à Man au plus grand tard à 8 heures. C’est maintenant, à 10 heures que nous arrivons. Tout le monde vient aujourd’hui pour faire ses derniers achats pour la fête et c’est difficile d’avoir un véhicule. Les transporteurs ont augmenté le transport sans donner de raisons valables.  Habituellement, nous payons 500 francs comme transport mais aujourd’hui, il faut débourser entre 800 et 1000 francs pour arriver en ville. C’est difficile avec la pauvreté dans nos villages. Le café et le cacao n’ont même pas produit cette année>>, se plaint Dame Oulaï Solange rencontrée à la gare de Kielé, village natal du ministre Albert Flindé.

Sur le marché, les prix des marchandises ont connu aussi une hausse au grand désarroi de tous. <<Quand on est à la veille des fêtes, les gens font de la surenchère. Ce sont certes de petites augmentations mais qui pèsent dans le panier de la ménagère. Pour s’offrir un bon poulet, il faut au moins 6000 à 7000 francs. Les prix varient entre 3000 F et 12000f. Mais ce qu’il faut savoir, ce sont des poulets qui, à mon avis, n’ont même pas 45 jours de vie. Le litre d’huile dinor est vendu à 1000 francs et ce n’est pas normal>>, s’offusque Mlle Samira Téhé rencontrée en plein marché.

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Après un tour du marché qui grouille de monde, l’équipe de reportage met le cap sur les magasins de boissons. Là, c’est aussi l’affluence des jours de fête. Hommes et femmes se bousculent pour s’offrir quelques bouteilles de liqueur, de bières et de vin.

<<Nous n’avons pas l’argent mais, nous nous débrouillons pour nous trouver quelque chose pour la fête. Deux bouteilles de liqueur pour la fête avec quelques amis et l’année commence bien mon ami>>, nous confie Gué Arsène.

Les plus heureux, ce sont les vendeurs. Quelles que soient les difficultés, chaque famille se plie en quatre pour ne pas être ridicule aux yeux des autres. <<Depuis le 23 décembre dernier jusqu’à aujourd’hui, nos recettes ont doublé. Nous sommes toujours envahis. Nous Ivoiriens, nous aimons bien nous amuser. Malgré les tumultes que connaît la Côte d’Ivoire, les gens passent dans nos magasins pour la fête>>, fait savoir un gérant de magasin de boissons. En attendant le réveillon de ce soir avec tous les discours annoncés, les populations de Man s’apprêtent comme elles peuvent pour rentrer dans la nouvelle année.

Olivier Dan Correspondant Ouest

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