Côte d’Ivoire

Exclusif/ Entretien- Dr Albert Flindé, « Retour de tout le monde au PDCI, un débat pour nous, dépassé, cap sur le RHDP »

Mis à jour le 29 juin 2018
Publié le 19/03/2018 à 1:10
En novembre 2016 suite à des brouilles au RHDP lors des législatives, il avait été remercié en même temps que certains cadres de l’UDPCI, son parti, de son poste de conseiller à la présidence de la République. Pour la première fois après cet épisode, le ministre Flindé Albert par ailleurs vice-président de l’UDPCI se confie à la presse. Entretien. 
 
M. le ministre à la suite des sénatoriales, viendront les élections locales. Que fera l’UDPCI votre parti si encore une fois le RHDP et vous ne vous accordiez sur le choix des candidats ? 
 
Aujourd’hui nous sommes dans une dynamique au RHDP. Nous avons décidé d’aller aux différentes élections sénatoriales et locales que sont les municipales et les régionales en RHDP. Déjà pour les sénatoriales, on a trouvé un terrain d’entente. Nous avons déposé 33 listes RHDP dans lesquelles, l’UDPCI est concernée par 2 régions. A savoir le Tonkpi et le Guémon. On espère que les débats qui ont été conduits dans ce cadre vont être reproduits sur les élections locales. Nous on espère. L’UDPCI est un parti de mesure. C’est parce qu’en 2016, le RHDP s’y est pris tard, et cela a été mal géré. Pour les sénatoriales, il y a eu des débats clairs au comité de haut niveau, et on s’est entendu. On ne peut pas par exemple se présenter dans l’Indénié Djuablin. On a aucun élu là-bas or pour ce scrutin, le collège électoral est connu déjà. Pour les autres élections on verra. On a déjà commencé à nous préparer. Et on se prépare à aller à ces scrutins dans l’esprit des débats francs avec nos alliés. 
 
Quel message lancez-vous aujourd’hui à vos alliés du RHDP pour éviter de vous retrouvez dans les brouilles de 2016 ?
 
Nous demandons que les discussions soient franches et que les critères soient consensuels, équitables et égalitaires. Nous sommes six partis, les deux premiers sont des partis doyens c’est vrai. Mais nous sommes aussi le troisième doublement d’abord en terme de naissance mais aussi en terme de représentativité au plan national. Considérant donc cela, quand on discute, on doit respecter les avis des uns et des autres. Par ailleurs je pense que ce qui s’est passé en 2016 nous a servi de leçon à nous-même et à nos alliés. 
 
Tout le monde parle de parti unifié, mais il est très peu évoqué le nom que portera cette unification. 
 
Il n’y a plus de debat sur le sujet. C’est le RHDP. Tout le monde est d’accord. Je dis tout le monde parce qu’il y a eu des débats au niveau du comité de haut niveau. Même avant déjà. Vous posez la question parce qu’il y a certains qui estiment que tout le monde doit revenir dans la famille. Pour nous c’est un débat qui est dépassé. 
 
M. le ministre votre parti vient ce samedi de tenir des réunions de renforcement de sa présence notamment avec le lancement de l’école de l’UDPCI. Dans le même temps vous parlez de parti unifié. Est-ce que ce n’est pas contradictoire ? 
 
Un sage politicien ivoirien a dit un jour qu’à l’intérieur des différentes alliances qu’il tissait, que son courant est comme le fleuve. Ce sont des ruisseaux qui  alimentent le fleuve pour aller à l’océan. Nous sommes dans une alliance où il y a deux grands qui estiment qu’ils sont suffisamment grands pour imposer leurs lois. Comme nous aussi nous avons exprimé notre volonté d’aller au parti unifié, nous nous renforçons pour être un de ses fleuves qui va se déverser dans l’océan qui est le parti unifié. On ne veut pas y aller en tant que ruisseau. 
 
Vous ne craignez pas un choc de grandeur ….?
 
Les chocs se sont les contradictions que certains ont déjà commencé à exprimer. Cela n’est rien. Le débat sur l’alternance par exemple, nous avons toujours dit qu’il ne nous concerne pas. Ce sont deux partis qui se sont assis pour parler d’alternance. Il y a même des interprétations qui font l’objet de débats. Ce qui nous concerne, c’est qu’on aille au parti unifié. Et que la gestion des élections le moment venu, fasse l’objet de débat à l’intérieur des cadres de ce parti. Cela est différent de l’alternance. Il s’agira de qui prend le relais ? Ce sont des choses dont on peut discuter à l’intérieur des différents organes qui vont être mis en place par le RHDP. Notamment la conférence des présidents, le bureau politique. Ensemble on verra qui a le meilleur profil ou quels sont les critères qu’on va édicter pour aller à la désignation du ticket président et vice-président. 
 
En cas de succès de projet, qui sera le président de ce parti? 
 
Ce débat interviendra le moment venu. Pour le moment nous avons un comité de haut niveau qui comprend 21 personnes dont 3 de l’UDPCI et 6 du PDCI. Les sujets arrivent au fur et à mesure. Pour le moment il s’agit du parti unifié dont le manifeste va être signé dès la fin de ce mois. Nous sommes le premier parti qui a donné son ok pour la ratification du manifeste. 
 
Réalisé par Richard Yasseu
source: rédaction Poleafrique.info
7info.ci_logo

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter 7info

L’INFO, VU DE CÔTE D’IVOIRE