Société

Étudiante assassinée à Bouaké, les parents de la défunte racontent les faits

Mis à jour le 29 novembre 2021
Publié le 29/11/2021 à 4:51

Ils sont toujours sous le choc. Les parents de Kouakou Amoin Marie José Hermine s’expliquent encore difficilement la tragique disparition de leur fille, une étudiante retrouvée morte après avoir été violée.
Vendredi 26 novembre 2021, c’est une maison en pleurs que l’équipe de reportage de 7info découvre dans le quartier Broukro de Bouaké. La famille Kouakou vient de perdre un de ses membres. Kouakou Amoin Marie José Hermine, sa fille. Étudiante dans cette ville, elle a été victime d’un viol avant d’être assassinée. Son corps sans vie a été découvert le jeudi 25 novembre une semaine après son assassinat, dans une maison inachevée.

Dr Pierre Yao Kouakou, médecin à la retraite, raconte les faits. Selon lui, sa défunte fille travaillait depuis 2018 dans une bijouterie au quartier Commerce de Bouaké. Il précise que tous les soirs, à sa descente, le patron de sa fille prenait l’habitude de l’accompagner jusqu’au carrefour Amadonne de la ville, d’où elle prenait ensuite un taxi-moto pour rejoindre la maison. « Ma fille partage la même chambre avec sa grande sœur, Kouakou Mondésire. Le jeudi 18 novembre, jusqu’à 22 h, elle n’était pas encore rentrée. C’est elle qui nous a donné l’information de l’absence jusqu’à cette heure de sa sœur. Elle a tenté de la joindre par téléphone en vain. Toute la maison était gagnée par la peur. Mondésire a essayé de joindre leur grande sœur qui est au quartier Dar es Salam. Cette dernière a indiqué qu’elle n’était pas chez elle. Le lendemain, vendredi 19 novembre, son patron ne la voyant pas au magasin nous appelle pour avoir de ses nouvelles. Nous lui indiquons n’avoir eu aucune information de ma fille depuis la veille. C’est ainsi que je me suis rendu aux urgences du CHU de Bouaké, ensuite en chirurgie et enfin à la morgue. On ne l’a pas retrouvée », explique-t-elle.

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Pris de panique, le père de la défunte se rend à la brigade de recherches de la gendarmerie nationale sans résultat. « À 16 h, on a pu mettre la main sur le conducteur de moto-taxi qui l’avait prise, grâce à la complicité d’un autre conducteur de moto après plusieurs négociations. Après plusieurs questions, il a reconnu avoir pris ma fille, mais fait savoir qu’il l’a déposée non loin de la cour, où trois nouveaux clients lui ont demandé de les conduire chez eux. À en croire le conducteur de taxi-moto, ma fille est montée dans une voiture de marque BMW », poursuit le père inconsolable.

« Ce qui est étonnant, le conducteur de taxi-moto avait sur son corps des blessures fraîches et des morsures. À l’en croire, il avait été agressé par ses trois derniers clients qui, dit-il, étaient armés de couteaux. Trouvant cela louche, je me suis rendu à la préfecture de police précisément à la Brigade Anti Criminalité (BAC), le lundi 22 novembre. Ces derniers ont interrogé la caméra de surveillance du quartier avant d’interpeller le jeune homme pour un interrogatoire, où il finit par passer aux aveux », révèle Dr Pierre Yao Kouakou.

« Nous avons tué la fille dans une maison inachevée à Broukro. Je ne suis pas seul. Je l’ai fait avec trois autres amis », relate le père de la défunte, citant les propos du mis en cause.

Une semaine après sa disparition, le corps sans vie de Kouakou Amoin Marie José Hermine a été découvert le 25 novembre dans une maison inachevée au quartier Broukro extension dans les environs d’un collège privé.

Inconsolable, son père demande que justice soit rendue.

Oscar de Ouellé 
Correspond régional
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