Présenter les priorités de son ministère pour 2025. C’est à cet exercice que Adama Diawara s’est attelé ce mercredi 4 décembre 2024, devant la Commission des affaires économiques et financières du Sénat. Le budget dudit ministère a été adopté à cette même occasion.
Mettre en place un système éducatif et de recherche plus moderne et adapté aux besoins du développement national. C’est l’objectif du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour 2025.
Face aux membres de la Commission des affaires économiques et financières du Sénat, ce mercredi, Adama Diawara a présenté les grandes priorités de son ministère.
Au nombre de ces priorités, la finalisation de la réforme du Brevet de technicien supérieur (BTS) occupe une place centrale. Cette réforme, selon professeur Adama Diawara, vise à moderniser et à rendre plus adaptés les programmes de formation, aux besoins du marché de l’emploi et aux exigences du développement économique. Cette mesure fait écho à l’un des objectifs majeurs du ministère : former des ressources humaines de qualité capables de contribuer activement à la croissance du pays.
Une autre priorité clé pour 2025 concerne la révision des politiques nationales de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que l’élaboration des plans nationaux de développement dans ces deux domaines. Le ministre a insisté sur la nécessité de rendre ces politiques plus en phase avec les enjeux contemporains, notamment la nécessité d’une recherche scientifique innovante, capable de répondre aux défis spécifiques de la Côte d’Ivoire.
Renforcement des effectifs académiques et projets d’infrastructure
Le ministre Adama Diawara a également annoncé un recrutement de 700 enseignants-chercheurs et chercheurs, pour renforcer les capacités pédagogiques et scientifiques du pays. Ce recrutement s’inscrit dans une démarche plus large de renforcement des ressources humaines, indispensable à la mise en œuvre des réformes ambitieuses du ministère.
Le développement des infrastructures universitaires figure également parmi les priorités. À cet effet, le chantier de l’Université d’Odienné, avec la construction des bâtiments administratifs, académiques et les réseaux d’accès, est un projet phare pour l’année à venir. Cette initiative vise à élargir l’offre d’enseignement supérieur à travers le pays et à favoriser une meilleure répartition géographique des établissements d’enseignement.
Enfin, le ministre a rappelé l’importance de l’achèvement des textes réglementaires nécessaires à l’application de la loi N°2023-429 du 22 mai 2023, relative à l’Enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation. Objectif, garantir son efficacité.
La rencontre Senat-ministère de l’Enseignement supérieur a également été l’occasion de valider le budget du ministère pour l’année 2025. Un budget qui s’élève à 328,5 milliards de FCFA, soit une augmentation de 16,03 % par rapport à celui de 2024.
Selon le ministre Diawara, cette hausse permettra de financer les réformes et actions stratégiques, visant à améliorer la qualité de la formation. Mais également à développer la recherche scientifique et à répondre aux défis de développement du pays.
Maria Kessé