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Élimination de l’Asec, pourquoi le football ivoirien ne brille plus

Mis à jour le 4 avril 2022
Publié le 04/04/2022 à 5:35 , ,

Fin de parcours pour l’Asec Mimosas en coupe CAF. Le club ivoirien s’est incliné 1-0 face à Berkane du Maroc le dimanche 3 avril 2022. Reversé dans cette compétition après un échec en Ligue africaine des clubs champions, les seuls représentants ivoiriens sont tombés en phase de poule du tournoi. Une contre-performance qui n’est pas un fait isolé.

Le football ivoirien n’affiche plus un beau visage. Tout comme la sélection nationale, les clubs du pays ne glanent plus de lauriers. Le championnat local n’attire plus les foules dans les stades. Dans les compétitions continentales, les clubs engagés semblent faire juste de la figuration.

Selon un classement des meilleurs clubs de football africains fait par la CAF en 2020, aucun club ivoirien ne figurait dans le top 10. Sur 444 clubs sélectionnés, il fallait plutôt chercher dans le top 15 où seule l’Asec occupe la 15e place du tableau contre 9e au classement précédent. Le club jaune et noir est suivi dans ce classement par le FC San Pedro, 53e rang, comme étant le deuxième meilleur club ivoirien. 96e, le Sporting Club de Gagnoa est le troisième meilleur club ivoirien dans ce classement de 2020 quand le Séwé Sports de San Pedro, 107e, et le Stade d’Abidjan 154e, bouclent la boucle du top 5 des meilleurs clubs ivoiriens. L’Africa Sports d’Abidjan, lui, occupe le 211e rang.

Pourquoi le football ivoirien ne brille plus ?

« Le mal est plus compétitif qu’administratif. La Côte d’Ivoire est encore l’un des rares pays de la sous-région à avoir un championnat avec 14 équipes en ligue 1. Depuis un bon moment, la coupe Houphouët-Boigny a été retirée au pays. Cela fait que le championnat se joue en 28 journées pour chaque club. Alors qu’un club compétitif au plan africain, doit totaliser environ 50 matchs l’an. Dans certains pays en plus du championnat, il y a d’autres coupes que les équipes jouent. Au Maghreb par exemple, il y a la coupe arabe des clubs qui se joue pour la préparation des saisons. En Côte d’Ivoire il y avait l’UFOA. Mais il se joue sur un petit tournoi dont on ne maîtrise pas le calendrier. Depuis le début du Coronavirus, cette compétition ne se joue plus. Et la dernière équipe ivoirienne à avoir participé est l’As Tanda. Bref, les clubs ivoiriens s’essoufflent vite », analyse pour 7info, Izou Dine, un journaliste sportif ivoirien.

 

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Au plan sportif, Abidjan a longtemps été la destination prisée des grandes vedettes du ballon rond africain. Pendant ses moments glorieux entre 1980 à 1995, le championnat ivoirien a accueilli de célèbres athlètes comme feu le Nigérian Rashidi Yékini, le Camerounais Joseph Antoine Bell, le technicien français Philippe Troussier. Certains clubs ont même remporté des trophées continentaux. C’est une période que la Côte d’Ivoire peut à nouveau revivre, estime Izou Dine.

« Il faut augmenter le nombre d’équipes engagées en ligue 1, et permettre une régularité du calendrier du championnat. Il faut permettre que les représentants ivoiriens engagés dans les compétitions africaines aient déjà joué au moins 06 matchs avant d’entamer les compétitions continentales. Sous feu le président Sidy Diallo, il y avait la coupe de la Ligue. Elle a disparu depuis son décès. Pourtant, ce tournoi rendait les clubs compétitifs. En outre, il faut encourager financièrement les clubs, car le championnat local perd beaucoup de ses talents en cours de chemin. Ce qui fait que les clubs payent cash en compétition africaine », fait savoir le journaliste ivoirien.

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