Politique

Élection présidentielle, Marcel Amon Tanoh: « Il faut tout faire pour contraindre M. Ouattara à s’asseoir autour d’une table pour discuter »

Mis à jour le 5 octobre 2020
Publié le 05/10/2020 à 12:06 , ,

Marcel Amon Tanoh l’ex-ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire craint pour son pays. À l’approche de l’élection présidentielle prévue fin octobre 2020, il préconise que la main soit forcée au président ivoirien Alassane Ouattara.

« Il faut tout faire pour contraindre M. Ouattara à s’asseoir autour d’une table pour discuter, dialoguer, négocier. C’est la seule façon de résoudre cette crise postélectorale qui se dessine à l’horizon », a déclaré Marcel Amon Tanoh dans une interview accordée à TV5Monde.com le samedi 3 octobre 2020.

Selon cet ancien ministre directeur de cabinet d’Alassane Ouattara et ancien ministre des Affaires étrangères, les conditions ne sont pas réunies pour la tenue d’un scrutin apaisé fin octobre prochain. « Les élections, si elles ont lieu dans ces conditions-là, j’ai bien peur que nous allions vers un conflit postélectoral à nouveau en Côte d’Ivoire », craint-il.

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Et d’ajouter que : « Aujourd’hui, nous sommes déjà dans une crise préélectorale qui est beaucoup plus exacerbée que les tensions préélectorales de 2010. En 2010 avant l’élection, il n’y avait pas eu de morts. Là, on a déjà des morts, alors vous pouvez imaginer ce que sera l’après 2020 avec les tensions actuelles ».

Pour Marcel Amon Tanoh dont le dossier de candidature à l’élection a été recalé par le Conseil constitutionnel ivoirien, les organes en charge d’arbitrer les élections dans le pays doivent être réformés. « Si la CEI (Commission électorale indépendante) et le Conseil constitutionnel n’ont pas rendu compte de la véracité des parrainages, ils ne rendront pas compte de la véracité des urnes. Cette élection ne sera pas crédible », fait-il savoir, avant de suggérer un report du scrutin.

« Si on se rend compte qu’on ne peut pas régler les problèmes pour que cette élection soit crédible, apaisée et inclusive, il faut repousser la date. Compte tenu des risques que cette élection fait courir aux Ivoiriens, si on ne peut pas résoudre les problèmes, il faut reporter », propose Marcel Amon Tanoh.

Richard Yasseu
7info.ci

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