L’on en sait un peu plus sur le chemin suivi par le cas positif à la maladie à virus Ebola, découvert il y a peu dans un hôpital à Abidjan, Côte d’Ivoire.
Par où est passé le cas étranger positif à l’Ebola pour avoir accès au territoire ivoirien ? Un coin du voile a été levé sur le sujet le mercredi 18 août 2021 par le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba.
C’est à Ouaninou dans la région du Bafing à l’ouest de la Côte d’Ivoire que la révélation a été faite. Au cours de son déplacement dans cette partie du pays le mercredi 18 août, le ministre de la Santé qui avait à ses côtés son collègue de la Sécurité, Vagondo Diomandé, a évoqué le sujet. « Depuis 30 ans, la Côte d’Ivoire s’est battue pour ne pas enregistrer de cas de maladie à virus Ebola. Malheureusement, un cas venu de la Guinée via Ouaninou a été détecté récemment à Abidjan », a-t-il révélé.
Depuis le samedi 14 août 2021, la Côte d’Ivoire a enregistré un cas positif à l’Ebola sur son sol. Il s’agit d’une jeune étudiante de 18 ans qui a quitté Labé en Guinée pour Abidjan. Depuis cette découverte, les autorités ivoiriennes ont réactivé le plan de riposte à la maladie. En plus de la vaccination des cas contacts déjà entamée, le pays mise surtout sur la sensibilisation.
« Nous sommes venus vous confirmer que notre pays enregistre malheureusement depuis le 14 août dernier son premier cas d’Ebola. C’est pourquoi il faut respecter les dispositions gouvernementales afin d’être à l’abri de la maladie. Aidez-nous à vous protéger », a indiqué le ministre Pierre Demba.
Le ministre Vagondo Diomandé, pour sa part, a exhorté les populations à appliquer scrupuleusement les mesures arrêtées par le gouvernement afin de faire barrage le plus rapidement possible à l’avancée de cette maladie qui est encore au stade de menace. Aussi, les a-t-il invitées, à être un soutien aux forces de sécurité et aux agents de santé en signalant tous les cas suspects.
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Le ministre de la Sécurité a en outre rappelé que les frontières restent fermées jusqu’à nouvel ordre. Il a dans ce sens mis en garde les transporteurs véreux, notamment les conducteurs de taxi-moto qui font passer clandestinement des personnes à cette frontière via les pistes de contournement des postes de contrôle. « Celui qui se fait prendre en train de procéder à un trafic de quelque nature que ce soit, mais essentiellement le trafic humain, je veillerai personnellement qu’il aille en prison. Faites en sorte que ce trafic cesse, car il est à la base de l’importation du mal dont on parle », a menacé le général Vagondo Diomandé. Non sans mettre les forces de sécurité en mission à l’effet de «surveiller les frontières avec la plus grande rigueur».
Pour y arriver, il a annoncé le renforcement des moyens de mobilité des forces de sécurité afin d’accentuer la surveillance à la frontière pour protéger au mieux les populations. Du matériel de protection individuelle contre la maladie a été remis au personnel médical de cette ville frontalière.
