Société

Discrimination sexuelle, la Côte d’Ivoire prend position

Mis à jour le 1 décembre 2021
Publié le 30/11/2021 à 4:00 ,

Le regard de la Côte d’Ivoire sur la question des discriminations sexuelles sera défini par les députés. Le mardi 30 novembre 2021, ces élus de la nation vont décider du statut juridique des personnes victimes de discriminations sexuelles. Un projet de loi leur sera soumis pour vote.


Passera, passera pas ? Le mardi 30 novembre 2021, l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire va trancher la question du statut juridique des personnes victimes des discriminations sexuelles. Un projet de loi est sur la table des députés à cet effet pour vote. La décision des élus de la nation définira la position précise du pays sur des pratiques sexuelles.

Un sujet qui fait d’ailleurs polémique dans le pays, y compris au sein de l’hémicycle. Certains élus y voient une carte blanche qui sera donnée à la pratique de l’homosexualité quand d’autres perçoivent autre chose.

Le 28 octobre 2021, ce projet de loi avait été approuvé de façon générale par les élus. Mais la mention « orientation sexuelle » contenue dans l’article 226 du texte avait constitué une pomme de discorde entre les députés ivoiriens. Alimentant par la même occasion une vive polémique au sein de la société.

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Les députés des groupes parlementaires PDCI-RDA et EDS avaient émis beaucoup de réserves face à cette donne. « L’orientation sexuelle englobe dans sa définition l’homosexualité, la zoophilie, la pédophilie, etc. […] Si cette loi est votée, elle entraînerait ipso facto la révision de celle relative au mariage dans un souci d’harmonisation. Dès lors, l’on assisterait désormais en Côte d’Ivoire à la célébration des mariages homosexuels dans nos mairies et autres lieux dédiés », avait fait remarquer le député Auguste Dago, porte-parole du groupe EDS dans une conférence de presse le 9 novembre.

La communauté religieuse en Côte d’Ivoire a également tiré la sonnette d’alarme. « Les déviances ne peuvent et ne doivent être érigées en norme en Côte d’Ivoire. Et personne ne peut et ne doit les imposer au peuple de Côte d’Ivoire », s’élève la Fédération des Evangéliques de Côte d’Ivoire (FECI) par la voix du pasteur Noël N’guessan son président, au cours d’une conférence de presse animée lundi 29 novembre 2021 pour faire pression sur les députés.

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