Côte d’Ivoire Société

Dialogue Société civile-Etat, Une opération d’identification unique des ivoiriens en septembre prochain

Mis à jour le 6 juin 2018
Publié le 06/06/2018 à 6:21 , , ,

Cela devient une tradition. Les membres de la société civile ont désormais un cadre permanent d’échange avec le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sidiki Diakité. Ce mardi 5 juin, au plateau une rencontre entre les deux parties a eu lieu, en présence de la ministre de la Solidarité, de la protection de l’enfant et de la femme, Mariétou Koné. Plusieurs questions ont été abordées.

Des préoccupations avaient été exprimées par les responsables des organisations de la société civile, dans une précédente rencontre, au siège même du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, au plateau. Vincent Toh Bi, directeur de cabinet du ministre Sidiki Diakité, avait alors promis les transmettre au ministre. Chose faite, depuis quelques jours. Sidiki Diakité a donc tenu à rencontrer ses interlocuteurs ce mardi, afin de les rassurer de la volonté du gouvernement d’améliorer le système de protection civile en Côte d’Ivoire.

« J’étais le 24 mai dernier face aux élus de la nation et encore ce lundi, pour leur expliquer les efforts fournis par le ministère de l’Intérieur, pour la sécurité des ivoiriens et la mise en place de l’identification unique des personnes. En ce qui concerne le phénomène des enfants en conflit avec la loi, les résultats sont là. Après l’étape de la répression, nous sommes passés à celle de la récupération. Et à ce niveau, 774 enfants ont été pris en charge dans un centre de réinsertion à M’Bahiakro. Le taux de réussite est de 72% du fait que certains parents ont décidé de récupérer leurs enfants afin de les resocialiser. Ils sont nombreux aujourd’hui à avoir un métier. Et d’autres centres seront bientôt opérationnels » a révélé Sidiki Diakité, avant de préciser que sur « 50 000 personnes interpellés de 2016-2018, seulement 3717 étaient des enfants en conflit avec la loi. Ce qui signifie que ce phénomène s’estompe » a-t-il assuré.

Hormis la situation sécuritaire, les membres de la société civile ont soulevé plusieurs autres problèmes, notamment le foncier rural, la procédure harassante d’obtention de l’agrément définitif de fonctionnement des ONG, et surtout la mise en place effective du système d’identification unique de personnes physiques. A ce niveau, le locataire du département de l’Intérieur et de la Sécurité, rassure.

« L’opération sera lancée dès ce mois de septembre 2018. Il s’agit de mettre en place un système d’identification unique et fiable de sorte à faciliter l’accès des ivoiriens aux documents administratifs importants. Chaque citoyen aura un Numéro National Unique (NNU), contenant des données biométriques. Et avec la dernière opération de demande de carte nationale d’identité, 7 millions d’ivoiriens sont déjà inscrits dans la base de données » a affirmé Sidiki Diakité.

Avant la présentation du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité lors de cette rencontre, Mariétou Koné, ministre de la Solidarité, de la protection de l’enfant et de la femme, s’était elle aussi adressée aux visiteurs du jour. Elle a axé son exposé, sur la politique sociale du gouvernement, sur la réconciliation, la cohésion sociale, et la réduction des inégalités. Plusieurs victimes de la crise postélectorale ont-été indemnisées, et le processus suit son cours, a-t-elle soutenu.

Des échanges francs entre les différentes parties à l’abri de la presse, ont par la suite  réchauffé la petite salle de conférence du ministère, exigüe pour contenir toutes les personnes présentes, à cette rencontre. Sidiki Diakité a promis continuer ce genre d’échanges en invitant d’autres collègues ministres à se joindre à la table de discussion avec la société civile. Ceci dans le but d’inclure toutes les parties, dans la gestion des problèmes sociaux en Côte d’Ivoire.

Eric Coulibaly

Poleafrique.info

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