Offrir l’accès à l’énergie et à d’autres services essentiels tels que se déplacer, se nourrir, se loger, se soigner, se former, accéder à l’emploi ou financer des projets : tout doit être adapté aux particularités de l’environnement et des populations qui y vivent. C’est tout l’enjeu du sommet Afrique-France qui se tiendra les 4, 5 et 6 juin à Bordeaux.

Le Sommet Afrique-France permettra d’aborder une problématique commune aux villes africaines et françaises, au-delà des spécificités de chaque contexte. Ce rendez-vous sera ouvert aux parties prenantes de la ville africaine et française. A Bordeaux les échanges seront tournés vers la participation, l’action, et les réalisations en octroyant aux entreprises africaines, aux représentants de collectivités, comme à la société civile une place inédite pour présenter leurs visions, leurs projets ou leurs solutions.

« En accueillant le 28ème Sommet Afrique-France 2020 sur la thématique de la « Ville durable », Bordeaux assume sa double vocation d’être le territoire de référence en France d’une relation privilégiée, innovante et prospective avec l’Afrique et d’être une métropole exemplaire en matière de ville durable. Depuis quelques années, à l’échelle des territoires, toutes les collectivités, ou presque, développent des coopérations multiples avec le continent africain en mobilisant les ressources et les acteurs de nos territoires respectifs. Bordeaux, ville intermédiaire, à l’attractivité internationale reconnue et qui ambitionne de consolider son temps d’avance en matière de développement durable et de coopération avec les villes africaines, souhaite partager avec, et entraîner les autres territoires de France dans la réinvention de nouvelles coalitions territoriales franco-africaines » s’est exprimé Pierre de Gaétan Njikam, troisième adjoint au maire de Bordeaux et co-président du comité national de pilotage du sommet Afrique-France.

Même si la croissance démographique a ralenti, la France compterait, en 2050, 74 millions d’habitants, soit 8,2 millions d’habitants en plus par rapport à 2013. Le panorama urbain se caractérise actuellement par un regain démographique des grands pôles urbains et le dynamisme de leur couronne alors que certaines aires, les villes moyennes et les anciennes cités industrielles, souffrent d’une érosion démographique. Selon les experts, l’urbanisation est un élément fondamental de la transformation structurelle de l’économie d’un pays. Cependant, une urbanisation accélérée favorise parfois l’apparition de bidonvilles ou de quartiers défavorisés car les cités sont incapables d’assimiler les populations les plus pauvres. A ce phénomène s’ajoute la pollution provoquée par une très forte densité urbaine et la détérioration de la mixité sociale dans des centres- villes devenus trop chers.

« Dans les pays du continent africain, tout comme en France, les villes attirent la majeure partie de la population. Chaque climat, chaque relief, chaque culture, chaque espace urbain, constitue une problématique singulière et appelle à des solutions sur mesure. Offrir l’accès à l’énergie et à d’autres services essentiels tels que se déplacer, se nourrir, se loger, se soigner, se former, accéder à l’emploi ou financer des projets : tout doit être adapté aux particularités de l’environnement et des populations qui y vivent. Au cœur du Sommet : la « Cité des Solutions », un salon professionnel ouvert aux porteurs de projets, entreprises, société civile et institutions, qui changeront le visage de nos centres urbains. Tous ces acteurs pourront présenter in situ des solutions concrètes pour les villes et territoires et ainsi offrir des opportunités d’avenir à nos futures générations » a réagi Stéphanie Rivoal, Ambassadrice et Secrétaire Générale du Sommet Afrique-France 2020

La dynamique d’urbanisation est donc mondiale. Mais Bordeaux sera avant tout un tournant décisif pour les villes africaines.

Eric Coulibaly

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