Société

Déguerpissement à Abobo, les ferrailleurs refusent de partir

Mis à jour le 4 avril 2022
Publié le 24/02/2022 à 5:59 , ,

Ils refusent d’être installés sur un site autre que celui qu’ils occupent actuellement, en tout cas pas dans les conditions présentes. Les ferrailleurs installés le long de la voie express de la commune d’Abobo ont dû faire face à une intervention des forces de l’ordre.

Des courses poursuites, des projectiles de tous ordres qui jonchent le bitume et de la fumée de gaz lacrymogène qui s’élève dans le ciel. Dans la matinée du jeudi 24 février 2022, la route menant à Abobo ressemblait à un champ de grandes batailles. C’est sous des détonations d’armes anti-émeutes qui tentaient de disperser des attroupements, que la population de cette partie de la capitale économique ivoirienne s’est réveillée.

La raison, la mairie locale appuyée par des agents des forces de sécurité procédait au déguerpissement des ferrailleurs installés le long de la voie express Abobo-Adjamé. Opposés à l’opération, les ferrailleurs ont fait de la résistance. Par petits groupes, ils n’hésitaient pas à empêcher le passage des machines dont la mission était de détruire leurs installations afin de libérer les abords de la route. Toute chose que la mairie n’entendait pas accepter, déterminée plutôt à aller jusqu’au bout de son action. Donnant lieu à des affrontements comme ceux observés au niveau du quartier Anador. Dans des vidéos et des photos sur les réseaux qui témoignaient de ce qui se passait, l’on y voit des jeunes et des policiers qui s’affrontaient pour les premiers avec des pierres et pour les seconds avec des gaz lacrymogènes.

 

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C’est depuis 2021 que la mairie a décidé du déguerpissement de la casse d’Abobo-Anador. Les différentes tentatives se sont souvent heurtées à la résistance des ferrailleurs. Ces acteurs de la casse Abobo-Anador sont sommés de transférer leurs activités au niveau du quartier N’dotré où un site de relocalisation est trouvé pour eux. Seulement, ils dénoncent le nombre et le coût des magasins qui doivent les accueillir.

Ces heurts du jeudi 24 février, impliquant d’un côté la municipalité dirigée par la ministre d’État Kandia Camara et de l’autre côté les populations, ont pendant des heures durant empêcher la circulation routière dans la zone. Jusqu’à en début d’après-midi, le calme était revenu dans le secteur et le trafic routier avait repris.

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