Politique

CPI, le FPI Affi N’Guessan dénonce une ‘’immixtion politique’’ dans la requête des avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire

Mis à jour le 30 octobre 2019
Publié le 30/10/2019 à 1:02 , , , , ,

Dans un communiqué dont 7info.ci a eu copie, le Front populaire ivoirien (FPI) d’Affi N’Guessan, juge « contre-productive » et s’interroge sur les motivations de l’Etat de Côte d’Ivoire dans sa requête à la CPI pour maintenir les restrictions de liberté décidées contre Laurent Gbagbo.

« Le Front Populaire Ivoirien (FPI) s’oppose fermement à une telle décision, autant qu’elle est non seulement contre-productive mais aussi et surtout elle amène à s’interroger sur les motivations de l’Etat de Côte d’Ivoire », lit-on dans le communiqué en date du 29 octobre et signé de Issiaka Sangaré le secrétaire général de ce parti.

Le 25 octobre dans un document déposé à la Cour pénale internationale (CPI), les conseils de l’Etat de Côte d’Ivoire Me Jean-Paul Bénoît et Me Jean-Pierre Mignard, ont souhaité l’autorisation de la Chambre d’appel de la CPI de pouvoir présenter des observations écrites sur la requête déposée par la défense de Laurent Gbagbo visant à la remise en liberté sans condition de celui-ci. Ils réagissent ainsi à une requête de Me Emmanuel Altit l’avocat principal de Gbagbo faite plus tôt le 8 octobre. La défense de l’ex-dirigeant ivoirien a demandé à la Chambre d’appel d’ordonner la remise en liberté immédiate de son client et sans condition.

Selon Me Altit, cela permettra à Laurent Gbagbo d’être libre de ses mouvements et se rendre par exemple dans son pays la Côte d’Ivoire. La restriction de liberté alors que son client est acquitté depuis mi-janvier, avait-il ajouté, n’est « fondé ni juridiquement ni factuellement » et a « pour conséquence d’interdire à Laurent Gbagbo de jouer un rôle dans la vie publique et dans la réconciliation de son pays », l’empêchant « de jouir de ses droits civiques et politiques ».

Le Front populaire ivoirien y voit une « immixtion du politique » dans la procédure juridique à la CPI . « En effet, comment comprendre l’opportunité d’une telle action pendant que les ivoiriens aspirent à la réconciliation ? L’Etat est-il en train d’adopter une démarche qui éloigne davantage un de ses fils du processus, alors même que sa contribution est fortement attendue ? A l’évidence, l’immixtion du politique dans la procédure juridique à la CPI, laisse entrevoir que la jouissance de l’intégralité des droits du Président Laurent Gbagbo et du Ministre Charles Blé Goudé réside dans l’alternance que consacrera le vote massif de nos concitoyens à l’élection présidentielle de 2020 », mentionne le communiqué du parti fondé par Laurent Gbagbo.

Richard Yasseu

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