Côte d’Ivoire

Côte d’Ivoire, faible taux d’inscription sur la liste électorale, les recettes d’un expert 

Mis à jour le 18 juin 2018
Publié le 18/06/2018 à 1:54 , , , ,

A l’initiative du Groupe de Plaidoyer et d’Actions pour une Transparence Électorale (GPATE), une conférence s’est tenue à Abidjan-Cocody le 15 juin 2018 autour du thème «  Révision de la liste électorale, quels enjeux pour les élections apaisées ».Le principal orateur a diagnostiqué le faible taux d’inscription sur la liste électorale et invite à des réformes.

En Côte d’Ivoire, sur 25 932.905 habitants, le corps électoral est constitué de 6.301.189 personnes. Autrement dit, seulement 24,9%.  Lorsqu’on compare ce taux  avec ceux de 6 autres pays dont 4 dans la sous-région ouest africaine, il est le plus bas.  Ce sont le Bénin : 29, 2%, le Burkina Faso : 30%, le Canada : 92,7%. La France : 71,02%, le  Sénégal : 39,60%  et le Ghana : 57,7%.

L’ivoirien Siaka Bamba, qui livre ces chiffres  est un observateur électoral. Il est juriste, ex membre du conseil constitutionnel, ex membre de la CEI et ex député.

Il intervenait sur le thème : «  Révision de la liste électorale, quels enjeux pour les élections apaisées ». La conférence a eu lieu le 15juin à Abidjan-Cocody, à l’initiative du Groupe de Plaidoyer et d’Actions pour une Transparence Électorale (GPATE).

Selon le conférencier Siaka Bamba, « le corps électoral est faible en Côte d’Ivoire parce que le droit de s’inscrire est restreint. Nous notons un temps d’inscription court. Une partie des Ivoiriens n’ont pas confiance en la structure en charge des élections. On note également l’absence de souveraineté dans le financement des processus électoraux », constate-t-il.

Il fait remarquer qu’en France et au Canada, l’enrôlement est permanent du 1 er janvier au 31 décembre, d’où ces taux exponentiels.  

« Au Ghana, les citoyens ont confiance en leur appareil électoral d’où les 57,7% d’inscrits sur la liste électorale contre 24,9% en Côte d’Ivoire. Et ce n’est pas tout. Le Ghana se prépare pour rendre l’inscription permanente comme dans les pays développés ».

Pour l’orateur, l’inscription sur la liste électorale est un droit de l’homme important. Aussi, estime-t-il, il faut lever les barrières.  M. Bamba formule  des propositions suivantes: « -aller à l’enrôlement permanent -autofinancer les élections – réformer la Commission Electorale Indépendante (CEI), pour inspirer la confiance »

Le Groupe de Plaidoyer et d’Actions pour une Transparence Électorale (GPATE) organisateur de la rencontre est par ailleurs en lobbying pour la réforme de la CEI. Ceci, conformément à l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.

Réforme de la CEI avant l’enrôlement ? Que préconise le GPATE ?

« Notre opinion en tant que organisation de promotion des droits de l’homme, l’inscription sur la liste électorale est un droit de l’homme. Il est inaliénable. Pour nous, il faut aller dans ce sens. Nous considérons qu’il faut faire en sorte que toutes les personnes puissent s’inscrire. Certains partis politiques ont voulu mettre l’un avant l’autre. Tous les droits doivent être respectés. Il ne faut donc pas fermer le délai. Le code électoral dit que la révision de la liste doit se faire annuellement », répond  Denis Yoraubat le président du GPATE. Nesmon De Laure

Source: Pôleafrique.info

 

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