COVID-19

Coronavirus- Une ONG tire la sonnette d’alarme face au relâchement populaire 

Mis à jour le 23 juin 2020
Publié le 23/06/2020 à 11:00 , , , ,

La maladie à coronavirus, même si dans le Tonkpi aucun cas n’a été enregistré en dehors des deux cas testés positifs et guéris, la sensibilisation a baissé d’un cran. 

Dans les marchés, les gares routières, les véhicules de transport en commun, dans les écoles, les mesures barrières sont constamment foulées au pied par tous.

Face à ce relâchement collectif, l’ONG Secours aux Enfants et Orphelins Vulnérables (SEOV), ne démord pas. Elle est sur le terrain, précisément aux côtés des commerçantes de la ville de Logoualé, porte d’entrée de la région du Tonkpi auxquelles plusieurs kits de lavage de mains ont été offerts.

Sensibiliser sur les risques du non respect des mesures gouvernementales, identifier les sites propices à la maladie sont entre autres les objectifs que s’est assignée l’ONG SEOV dirigée par Fanth Suzanne.

 <<Nous avons remarqué un relâchement dans les sensibilisations. Nous avons sollicité et reçu un financement rapide de Action Fund Africa à l’intention de 2500 femmes commerçantes du marché de Logoualé réparties dans 3 marchés de la ville. Il faut maintenir le cap car la maladie est toujours présente en Côte d’Ivoire. À tout moment un cas positif ou même plusieurs peuvent ressurgir ici en région. Nous avons jugé utile d’agir à Logoualé qui est la porte d’entrée de la région afin que la maladie ne passe pas par elle pour se répandre partout dans la région>>, a indiqué la coordinatrice de l’ONG Secours aux Enfants Orphelins et Vulnérables.

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Jeannette Badouel, maire de Logoualé, s’est réjouie de cette initiative. <<Nos populations pensent que la maladie est finie parce que les deux premiers cas positifs décelés sont guéris. Au lieu de prendre conscience, les gens tombent plutôt dans l’incivisme caractérisé. Merci à  Fanth Suzanne et son ONG de continuer la sensibilisation>>, s’est réjouie la première magistrate de la commune de Logoualé.

Partout le constat est le même. La promiscuité, le regroupement avec les partis politiques au-delà de plus 200 personnes, en gros, le non respect des mesures gouvernementales est devenu le quotidien de la population.

<<Nous craignons le pire. Si jamais un cas se révèle, ce sera la catastrophe. Les ONG et autres plateformes qui étaient sur le terrain sont essoufflées. Il n’y a plus de ressources financières, car la sensibilisation demande des moyens>>, fait savoir un jeune habitant de Logoualé. La responsable de l’ONG SEOV, n’entend pas s’arrêter en si bon chemin et laisser la maladie décimer l’ouest. Elle et son staff ambitionnent continuer la lutte avec l’appui de toutes les bonnes volontés.

Olivier Dan correspondant

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