Continent

Coronavirus, Boko Haram et Djihadistes sèment la terreur en Afrique

Mis à jour le 7 avril 2020
Publié le 07/04/2020 à 3:19 , , , ,

Il n’y a pas que le coronavirus qui tue en Afrique. Le terrorisme bat aussi son plein et les activités des différents groupes djihadistes dans le Sahel ou au Nigéria, ont repris de plus belle ces derniers jours. En plus de dénombrer les malades et les morts dus au covid-19, le Mali, le Burkina ou encore le Cameroun, font face à un véritable défi sécuritaire dans leurs régions respectives.

Le Mali qui avait annoncé ses deux premiers cas du coronavirus, il y a de cela une semaine, est déjà à 45 cas et 5 décès selon le dernier bilan fait par le Ministère de la Santé du pays. Une progression jugée rapide de l’épidémie et qui oppose un défi sanitaire aux autorités déjà éprouvées par les attaques djihadistes répétées dans la région. Vingt soldats maliens ont en effet trouvé la mort ce lundi à Gao, localité du nord du pays, au cours d’une nouvelle attaque attribuée à des djihadistes, selon les élus locaux. Des actes de terrorisme de plus en plus récurrents ces derniers mois et qui ont coûté la vie à une centaine de soldats maliens au moment où le pays se prépare à faire face au covid-19.

Même son de cloche au Burkina Faso. Le pays fait face au coronavirus depuis le mois dernier. Il dénombre 238 cas dont 17 décès. Même s’il enchaîne les essais cliniques afin de faire face à la maladie, la situation peine à s’améliorer. Et la menace djihadiste est aussi présente. Le mois de mars a été particulièrement meurtrier avec des attaques djihadistes perpétrées toutes les semaines. Des centaines de soldats burkinabés ont perdu la vie au moment où la France, en charge de l’opération « Barkhane » dans la région doit aussi faire face au covid-19. La crise sanitaire a un impact significatif sur la réponse militaire face au terrorisme. Pris entre coronavirus et djihadistes, les burkinabés se défendent comme ils peuvent.

De l’autre côté au Cameroun, en Afrique centrale, c’est Boko Haram qui fait la loi. Sept civils camerounais, dont deux adolescents, ont été tués dimanche soir dans un double attentat-suicide perpétré par des djihadistes du groupe Boko Haram à Amchidé, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, selon un responsable local et un officier de police dans la région. L’attaque s’est produite alors que les victimes retournaient chez elles, traversant une zone où les autorités déconseillent les déplacements après 18H00 en raison des risques d’attaques de djihadistes. Le pays compte pourtant 632 cas et 9 morts dus au coronavirus. Les mesures prises par les autorités n’arrivent pas à freiner la progression du virus. Pire, l’Etat camerounais a déjà annoncé qu’il ne procéderait pas à un confinement total vu les conditions de vie des Camerounais.

Au Tchad, après la mort d’une centaine de soldats dans une attaque fin mars, le président Idriss Deby Itno a lancé une contre-offensive contre les groupes djihadistes. Si N’djamena avait déploré 98 soldats tués par Boko Haram, à la tête des troupes, Idriss Deby a infligé une perte de 600 hommes tués à la nébuleuse terroriste. En représailles et malgré le coronavirus, Boko Haram ne cesse d’intensifier ses actions dans la région. Les pays comme le Cameroun et le Nigéria sont les plus touchés.

Eric Coulibaly

7info.ci

7info.ci_logo

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter 7info

L’INFO, VU DE CÔTE D’IVOIRE