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Coopération Côte d’Ivoire- Libéria, La chasse aux clandestins lancée, plus de déstabilisation à partir du Libéria

Mis à jour le 12 juin 2018
Publié le 12/06/2018 à 12:04 , , ,

La forêt libérienne le long de la frontière ivoirienne, du  côté de la sous-préfecture de Bakoubly dans le département de Toulépleu est agressée par des migrants burkinabé. Une situation qui met à mal la cohésion entre les deux pays. 

Consolider la sécurité transfrontalière à travers une meilleure gestion des flux migratoires et des conflits fonciers, tel est l’objectif général de la mission conduite par le préfet du département de Toulépleu à Zwedru au Libéria récemment.

Au cours des échanges, quelque fois houleux durant le séjour, il est ressorti que les infiltrés dans la forêt libérienne soient le plus rapidement possible, déguerpis afin que la quiétude revienne entre les deux peuples. 

Nous avons appris que des Burkinabé ont infiltré nos forêts en passant par la Côte d’Ivoire. Nos deux préfets ont initié cette rencontre dans le cadre de la coopération transfrontalière afin que des décisions soient prises pour ne pas que demain la paix que nous avons recherchée au prix de mille efforts soit ébranlée》, explique Cecilia H. JOLO maire de Zwedru.

Le préfet de Toulépleu, Ibrahima Cissé abonde dans le même sens en donnant l’assurance que son département ne sera plus la porte d’entrée de clandestins dans la forêt libérienne. 《 A la demande du préfet de Zwedru, nous sommes venus pour parler de l’intrusion préoccupante de Burkinabé ces derniers mois dans la forêt libérienne. Nous avons largement évoqué ce problème. Nous avons décidé d’un certain nombre de choses importantes pour que l’intrusion ne soit plus une question qui nous divise. Les choses ne seront plus comme avant. N’importe qui ne pourra infiltrer la forêt par la Côte d’Ivoire. Des rencontres périodiques sont programmées pour approfondir les acquis. Je pars rassuré chez moi car nous avons eu des résultats tangibles et nos deux hiérarchies en seront informées pour les plus grandes décisions》, a indiqué Ibrahima Cissé. 

Heureux de l’issue de la rencontre sur ses terres, le préfet de la région du Grand Gedeh , Kai G.Farley, qui a reservé un accueil de grand jour à ses hôtes ivoiriens en distillant la musique ivoirienne sur toutes les stations de radio sur place, a pour sa part rassuré les autorités ivoiriennes de ce que son territoire ne servira pas de base arrière pour déstabiliser la Côte d’Ivoire.

Nous avons parlé de cohésion entre nos deux peuples. Au fur et à mesure tout sera réglé. Je voudrais donner l’assurance aux autorités que le Libéria a retrouvé sa stabilité. Nous veillons à la sécurité des personnes et des biens à l’intérieur comme le long des frontières. Mon pays ne servira pas de base arrière pour déstabiliser la Côte d’Ivoire. Tous ceux qui s’adonneront à ce jeu seront mis aux arrêts et nous veillons à cela》, assure-t-il. Représentant de la chambre des rois et chefs traditionnels dans le département de Toulépleu, Alain Guidy  Jérôme, a quant à lui insisté sur l’exfiltration des clandestins. 《 Il faut exfiltrer ces clandestins. Il faut matérialiser la frontière afin d’éviter certaines situations conflictuelles. C’est un processus qui suivra cette rencontre. Il faut vraiment surveiller les deux frontières pour éviter ces genres de problèmes à l’avenir》a suggéré le chef de canton de Toulépleu.

La mission qui s’inscrit dans le cadre des activités du comité départemental de sécurité a permis de renforcer la collaboration entre les forces frontalières en vue d’un meilleur contrôle du flux migratoire.

Ce sont au total une quarantaine de personnes qui composait la délégation composée des autorités administratives, politiques et coutumières, les associations de jeunes et de femmes ainsi que des hommes des médias.

Olivier Dan, envoyé spécial au Libéria

Source: rédaction PôleAfrique.info

 

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