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Algérie | Cinq candidats pro-Bouteflika contre la rue algéroise anti-présidentielle

Mis à jour le 12 décembre 2019
Publié le 12/12/2019 à 4:45 , ,

Le scrutin présidentiel prévu pour définitivement tourner la page Abdelaziz Bouteflika, en Algérie est contesté par les différentes branches de l’opposition. Les cinq candidats en lice sont considérés comme des proches de l’ancien Chef d’Etat Abdelaziz Bouteflika. C’est donc une élection qui s’ouvre ce jeudi sous haute tension.

La rue ne décolère toujours pas. La contestation enfle ces dernières heures en Algérie. Pour cause les premières élections présidentielles organisées dans le pays, après la démission de l’ex-Chef d’Etat Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans, sont contestées par des manifestants qui qualifient le scrutin de « mascarade politique ».

Ces derniers disent vouloir « briser un système » qui dure depuis 1962, et la prise du pouvoir du Président Bouteflika. Pourtant 24 millions d’Algériens, inscrits sur la liste électorale ont été invités aux urnes depuis ce matin à 8h, à l’ouverture des bureaux de vote.

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Décidés à empêcher le scrutin, des manifestants ont réussi ce jeudi, à entrer dans le centre électoral du collège Pasteur à Alger, cet après-midi. Le vote a dû être momentanément interrompu, comme constaté sur place par une journaliste de l’AFP. Les forces de l’ordre ont alors évacué les manifestants et les assesseurs qui ont rouvert le centre, une trentaine de minutes plus tard.

Cinq candidats se disputent le fauteuil présidentiel. Il s’agit d’Abdelaziz Belaïd, Ali Benflis, Abdelkader Bengrina, Azzedine Mihoubi et Abdelmajid Tebboune. Ils sont tous considérés par le mouvement « Hirak », principal mouvement de l’opposition, comme des proches de Bouteflika. L’opposition estime que ces personnes qui ont pour mission de poursuivre l’œuvre de l’ex Président, chassé par la rue, et ainsi préserver ses intérêts. Les algériens sont allés voter mais pas tous. Reste à savoir si les résultats des urnes seront acceptés par des manifestants de plus en plus menaçants.

Eric Coulibaly

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