Société

Chassés de Koumassi, les gnambros s’installent à N’Dotré

Mis à jour le 19 décembre 2019
Publié le 19/12/2019 à 3:40 , , ,

Le jeudi 12 septembre dernier à la place Ficgayo de Yopougon, une opération de sécurisation intérieure de la Côte d’Ivoire dénommée ”Épervier 5” a été lancée. Les ”gnambros” ou encore groupes de jeunes désœuvrés qui imposent leur diktat dans le milieu du transport terrestre ivoirien, font partie des cibles de cette opération toujours en cours. Si dans certaines communes l’opération est un franc succès, ailleurs le constat est différent.

Trois mois après le lancement de l’opération « EPERVIER 5 », à Abidjan, l’on a constaté un franc succès dans la commune de Koumassi grâce à l’implication farouche du maire Cissé Ibrahim Bacongo qui a interdit toute activité syndicale liée au transport dans sa circonscription communale. A Yopougon, le calme est relatif depuis l’assassinat d’un jeune gendarme qui avait conduit à une intervention des gendarmes pour 300 personnes interpellées dans les quartiers Sable, Siporex considérés comme le fief de ces jeunes.

A Abobo, par contre et précisément au grand carrefour de N’Dotré, le constat est tout autre. Les « gnambros » ont pris d’assaut ce carrefour et y ont érigé leur nouveau fief. Cette partie d’Abidjan est le nouveau lieu de prédilection de ce phénomène. La population subit le diktat des « gnambros ».

« Je vis à N’dotré mais je travaille à Cocody à la CIAD Riviera 4. J’ai pour habitude d’emprunter les gbakas qui font la ligne N’dotré-Bingerville pour descendre à 9 kilos (Cocody). Aujourd’hui, j’ai pris du retard, car il n’y avait plus de véhicules à la gare. J’ai donc décidé de m’associer à trois autres personnes qui attendaient eux aussi les gbakas de Bingerville pour emprunter un taxi-compteur. Nous avons eu un véhicule. Mais au moment de monter dans le taxi, nous avons été interpellés par un groupe de quatre jeunes qui nous ont exigé la somme de 200 FCFA comme ‘’leur droit’’ à payer. Chose que nous avons refusé. Face à notre refus, ces jeunes nous ont intimé l’ordre de quitter le carrefour pour aller chercher  notre taxi ailleurs », raconte à 7info.ci, Jean-Paul Coulibaly.

Il fait savoir que « Ces derniers temps, c’est ce que nous remarquons à ce carrefour. Tous ceux qui négocient un taxi compteur à ce carrefour se voient interpellés par ces jeunes. »

Une réaction des autorités sécuritaires du pays est attendue de tout cœur par les habitants de cette partie d’Abidjan, victimes de ce phénomène interdit en Côte d’Ivoire.

Richard Yasseu & Augustin Doh

7info.ci  

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