Le renouvellement des représentations locales de la Commission électorale indépendante (CEI) n’est pas du goût de l’opposition. Elle dénonce un « forcing » du parti au pouvoir.
La Commission électorale indépendante (CEI) a procédé au renouvellement de ses bases locales. Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire a remporté les élections dans de nombreuses localités. Chose que dénonce l’opposition. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) par la voix de son porte-parole, Dr Bredoumy Soumaïla dénonce un « forcing du RHDP ».
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« Il se trouve que pendant que nous attendions une réforme de la CEI Centrale, le RHDP fait du forcing en organisant les élections dans les CEI locales (…). Le PDCI-RDA est le seul parti de l’opposition à la CEI. Mécaniquement et techniquement, nous sommes en minorité (…). Nous allons nous opposer à cette manière de vouloir forcer les élections au niveau local. Si ces élections aboutissent, elles vont renforcer les germes de la division », a-t-il déclaré le vendredi 23 septembre 2022.
Le Parti des peuples africains, Côte d’Ivoire (PPA-CI) n’est pas également resté indifférent à ces nouvelles compositions. Non représenté dans toutes les CEI locales, la formation politique de l’ex-président Laurent Gbagbo exige la reprise des élections.
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« Le PPA-CI n’accepte pas et n’acceptera pas d’être exclu des élections dans les commissions électorales locales. À cet effet, nous interpellons le gouvernement afin que le processus en cours soit interrompu et repris entièrement », a déclaré le samedi 24 septembre 2022, le professeur Georges-Armand Ouégnin, lors de l’Assemblée générale extraordinaire de la coordination du PPA-CI du Sud-Comoé.
La réforme de la CEI est loin de faire l’unanimité au sein de la classe politique ivoirienne. Une situation qui pourrait impacter les joutes électorales à venir.
Arnaud Houssou
