Sport

CAF : Jacques Anouma souhaite ramener la bonne gouvernance au sein de l’organisation

Mis à jour le 24 novembre 2020
Publié le 24/11/2020 à 1:20 , , , , ,

Dans un entretien accordé le mardi 24 novembre 2020 au confrère RFI, Jacques Anouma, l’ancien président de la FIF et candidat à la présidence de la FIFA, a donné les raisons de cette candidature. Il base son programme sur une gouvernance saine et plus inclusive de l’instance.

Il avait tenté de briguer la présidence de la CAF en 2012. Mais sa candidature face à Issa Hayatou a été rejetée sur la base d’un texte voté seulement quelques semaines plus tôt. Jacques Anouma revient cette année avec de meilleures intentions surtout après avoir contribué à l’élection du Malgache Ahmad Ahmad, à la tête de la plus haute instance du football africain. Il est candidat à la succession de ce dernier et ne cache pas ses ambitions.

« Aujourd’hui l’enjeu, c’est de ramener la bonne gouvernance au sein de notre institution et faire en sorte que les compétitions soient bien organisées pour privilégier le dialogue et la concertation entre tous les membres actifs. En ce qui me concerne, je veux profiter de mon expérience multidimensionnelle dans les domaines de la finance, du sport et du football en particulier pour faire de cette CAF quelque chose de crédible au sein du football mondial. Il faudra aussi augmenter les subventions des fédérations, car il y en a qui ne vivent que de cela », fait-il savoir à Christophe Boisbouvier sur RFI.

Mais cette candidature intervient dans un contexte particulier à la CAF. Son président actuel Ahmad Ahmad a été suspendu pour 5 ans par la FIFA, avec une amende de plus de 120 millions FCFA. L’organisation l’accuse de corruption et de mauvaise gouvernance. Résultat d’un audit réalisé au siège de la CAF au Caire. Et selon le candidat Jacques Anouma, l’Afrique devrait arriver à gérer ce genre de situation en toute indépendance afin de forcer le respect des autres organisations du monde du football.

« C’est à l’Afrique de faire en sorte de ne pas baisser la tête devant la FIFA. C’est à nous d’avoir un comité exécutif fort. Il faut que l’Afrique soit forte pour obliger la FIFA à reconnaître son identité. Je suis un homme de mission, j’ai des ambitions pour le continent et j’estime qu’il y a des personnes compétentes en Afrique pour faire le travail pour lequel on sollicite parfois la FIFA« , insiste Jacques Bernard Anouma, ancien président de la FIF.

Interrogé sur les déboires du président de la CAF, il a répondu : «  En tant que candidat, je ne peux me prononcer sur cette décision. Ce que je peux dire c’est que la commission d’éthique de la FIFIA qui a prononcé la sanction est un organe crédible et indépendant (…).  Mais je ne peux me prononcer car le rapport final ne sortira que dans 60 jours et je n’ai pas en mains les faits réels qui lui sont reprochés. Et Monsieur Ahmad à toujours la possibilité de faire appel de cette décision devant le Tribunal Arbitral du sport (…). À lui de voir ce qu’il veut faire ».

L’Ivoirien a déjà reçu le soutien de la FIF et des autorités ivoiriennes. Il est en lice avec quatre autres candidats déclarés pour succéder à Ahmad Ahmad. Mais Jacques Anouma se dit confiant.

Eric Coulibaly
7info.ci

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