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Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré n’a pas l’intention de collaborer avec Wagner

Mis à jour le 27 octobre 2022
Publié le 27/10/2022 à 1:00 , , , , , , , , , ,

Le nouveau président de la transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré assure qu’il ne va pas inviter le groupe paramilitaire russe, Wagner dans la lutte contre les djihadistes dans son pays.

« Seuls les Burkinabés défendront leur pays. Ils n’ont pas l’intention d’inviter Wagner », a déclaré un émissaire de Joe Biden, après une audience avec le président de la transition Ibrahim Traoré.

Il n’a « aucune intention d’inviter Wagner », a confié Victoria Nuland, une diplomate américaine que les autorités du Burkina Faso ont rencontrée le 20 octobre 2022. C’était après une audience avec le président de la transition, Ibrahim Traoré.

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« Il a été sans équivoque en disant que seuls les Burkinabè défendront leur pays », a-t-elle confié lors d’un point de presse.

Victoria Nuland est la sous-secrétaire d’État chargée des affaires politiques aux États-Unis. Elle a effectué une tournée en Afrique de l’Ouest, qui l’a conduite au Burkina le jeudi 20 octobre 2022.

Le nouvel homme fort du Burkina Faso avait reçu le soutien d’Evgueni Prigojine, le fondateur de Wagner, après son arrivée au pouvoir par un coup d’État.

Celui que l’on surnomme parfois le « cuisinier de Poutine » avait félicité les tombeurs du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, en appelant au respect de la « légitimité » du pouvoir.

Dans la foulée, les États-Unis avaient mis en garde contre toutes velléités des nouveaux hommes forts du pays de s’attacher les services des mercenaires russes.

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La diplomate américaine a averti que l’insécurité mettrait à l’épreuve le processus de transition, mais a déclaré qu’« au moins les civils responsables de l’élection semblent maintenir les préparatifs sur la bonne voie ».

Depuis 2015 et les premières attaques, le pays s’est enfoncé dans une spirale vertigineuse. Plus de 2000 morts, près de deux millions de déplacés, selon les Nations Unies.

En plus d’une armée traumatisée, 40% du pays du Burkina Faso sont sous le contrôle des groupes armés qui y mènent des attaques quasi quotidiennes.

Tristan Sahi

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