Côte d’Ivoire

Bouaké- Dans le secret, voici ce que prépare Hamed Bakayoko à Air France 1, Nimbo et Ahougnansou

Mis à jour le 5 décembre 2018
Publié le 05/12/2018 à 4:02

Les gendarmes et sapeurs-pompiers de la place d’arme de Bouaké sont en attente, au garde-à-vous. Les mines sereines, sans pour l’heure laisser transparaître quelques émotions, ils observent ce qui se passe autour d’eux, sur les lieux de travail. L’impatience aura bien un terme dans quelques semaines…

Les gendarmes de la brigade ville de Bouaké et leurs collègues de la brigade routière travaillent en ce moment dans un décor infernal de bruits de burin, de marteaux et autres instruments de travail de maçons et menuisiers. Juste derrière leurs bâtiments de service, l’immeuble d’habitations tel que constaté par Pôleafrique.info est en pleine réhabilitation.

Les derniers habitants de ce grand bâtiment étaient les soldats de l’ex-Centre de commandement intégré (CCI) qui avaient la lourde charge de veiller à la fragile sécurité dans la zone de confiance entre ex-Forces armées des Forces Nouvelles (FAFN, ex-rébellion du nord) et ex-FDS pro-pouvoir.

Le retour de l’administration sécuritaire dans les ex-zones CNO avec le déploiement de la gendarmerie à Bouaké en 2011 a juste permis la réhabilitation d’un seul bâtiment d’habitation de la compagnie, en venant des bureaux des douanes ivoiriennes. Depuis, détritus et autres immondices de tous ordres avaient pris place.

L’accroissement des effectifs de gendarmes et de sapeurs-pompiers dans la ville n’a pas arrangé les choses. La peur au ventre, les gendarmes, jeunes et plus âgés laissaient leurs familles loin de Bouaké de crainte de résurgence de crise. C’était psychologique.

Mais, l’objectivité obligeait à reconnaître que le déficit de maisons à Bouaké ne favorisait en rien ce retour des familles. Aussi, bien au fait qu’un équilibre familial contribue à la bonne mission des hommes en arme, le Ministre d’Etat, Ministre de la Défense, Hamed Bakayoko a-t-il fait de la réhabilitation des lieux d’habitation des sapeurs-pompiers militaires et des gendarmes, une priorité à Bouaké. Le signe d’une assurance que les soubresauts craints par les uns et les autres sont bien derrière nous.

Les éléments étaient obligés de faire le nettoyage et de se débrouiller dans des conditions peu commodes avant de monter au front du banditisme. Aux fenêtres, gendarmes et sapeurs-pompiers utilisaient des sachets plastiques noir et bleu pour se protéger de la pluie et du soleil avec des risques sur la santé.

Ce décor d’abandon ne sera plus qu’un mauvais souvenir dans quelques semaines au regard de l’avancée des travaux sur les deux chantiers visités par PôleAfrique.info. A Air France 1 où se trouve la base des sapeurs-pompiers du GSPM, une première couche de peinture grise a été mise. Les cadres des portes sont en train d’être placés. A la gendarmerie, à Nimbo, les planches de la charpente étaient bien visibles pour la toiture. Chaque groupe d’ouvriers est à la cognée pour livrer ces bâtiments dans le temps requis. Déjà, des gendarmes songent à faire remonter les familles.

A Ahougnansou-N’dakro, Soroubat a repris le bitumage de la voie de l’hôpital militaire, depuis deux mois. Les travaux vont bon train comme constaté par Pôleafrique.info (voir vidéo sur notre page facebook). Les murs décrépis et la brousse qui avait envahi le site de l’hôpital militaire ont été rasés. Sûrement qu’un joyau sortira de terre bientôt. Pour l’heure, le gendarme immobile rencontré au camp commando, attend sa relève par le début des travaux sur ce site. La population en avait fait état devant le Ministre de la Défense lors de sa dernière visite à Bouaké.

Adam’s Régis SOUAGA

Source : rédaction PôleAfrique.info

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