Politique

Bédié toujours catégorique sur la libération de ses compagnons

Mis à jour le 27 novembre 2020
Publié le 27/11/2020 à 5:05 , , , , ,

Le président du PDCI, par ailleurs président des plateformes de l’opposition politique ivoirienne, Henri Konan Bédié ne démord pas. Face aux chefs traditionnels des départements du centre ouest de la Côte d’Ivoire, il s’est  une fois de plus montré catégorique.

Ce sont des « exigences non négociables » avait déclaré le 20 novembre, Henri Konan Bédié devant une forte délégation qu’il recevait à sa résidence à Abidjan Cocody. Selon le chef de file de l’opposition politique, le dialogue amorcé le mercredi 11 novembre avec son « jeune frère » Alassane Ouattara ne se poursuivra que si des conditions sont satisfaites.

« Le dialogue qui s’était amorcé à l’Hôtel du Golf, vous en avez entendu parler. Depuis quelques jours vous n’entendez plus rien, pour des raisons précises. Il n’est en effet pas possible de continuer ce dialogue sans la libération de tous nos militants, tous nos cadres incarcérés… J’ai donc suspendu ce dialogue, jusqu’à ce que nos frères soient libérés. J’ai suspendu également ce dialogue jusqu’à ce que ceux qui ont été forcés de fuir à l’étranger opèrent un retour sécurisé chez nous », avait-il martelé.

Cette position est restée inchangée. Même si certaines de ces exigences ont eu une suite favorable, le leader du PDCI reste sur sa position et exige une satisfaction totale. Le jeudi 26 novembre toujours à sa résidence d’Abidjan Cocody alors qu’il recevait les chefs traditionnels des régions de Gôh, Lôh-Djiboua et Haut-Sassandra, Henri Konan Bédié est revenu sur le sujet et réitéré ses exigences. «  (…) nous ne baissons pas les bras et nous exigeons toujours que toutes ses personnes soient rendues à la liberté, à la paix et à la tranquillité« , a fait savoir l’ancien président ivoirien. Faisait allusion à la détention de Maurice Kacou Guikahué le secrétaire national exécutif du PDCI et son directeur de cabinet N’dri Narcisse, ainsi que des jeunes qui se battaient à leurs côtés.

Henri Konan Bédié révèle en outre que la main tendue du président ivoirien Alassane Ouattara qu’il a acceptée en se rendant à l’hôtel du Golf, était juste pour « aider », l’actuel dirigeant de Côte d’Ivoire. À l’en croire, la crise électorale et son corollaire d’arrestations, de morts dont des « décapités » et des « éventrés » pèse dans la balance contre Alassane Ouattara.

 » (…) Cette main tendue que j’ai acceptée en allant discuter avec lui, en fait, c’est pour l’aider, toutes ces situations, ces arrestations, même les morts, les personnes qu’on a décapitées à Bonoua, à Daoukro, d’autres qu’on a éventrées, tout cela a fait le tour du monde. Et cela provoque beaucoup de pression sur lui et en acceptant d’aller au dialogue, c’est pour l’aider à s’en sortir. Parce que, au PDCI, comme à l’opposition, ce que nous voulons, c’est réellement la paix, la fraternité entre Ivoiriens », a dit Bédié. Non sans indiquer mener le bon combat.

 » (…) nous savons que le combat que nous menons est une cause noble et juste, et que Dieu ne permet pas que soit vaincu celui qui mène un tel combat », conclut le chef de file de l’opposition.

Richard Yasseu
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