Côte d’Ivoire Société

Assistance à l’Enfance-  La Directrice régionale de l’Unicef découvre les réalités ivoiriennes

Mis à jour le 26 octobre 2018
Publié le 26/10/2018 à 11:25 , ,

Marie-Pierre Poirier, Directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, est en visite en Côte d’Ivoire cette semaine. Elle a salué les progrès importants qui ont été réalisés en Côte d’Ivoire et a souhaité les voir passer à l’échelle pour que les droits de chaque enfant soient respectés.

À Gonzagueville, Marie-Pierre Poirier a visité une école préscolaire et primaire où l’UNICEF a construit une salle de classe avec des briques en plastique recyclé, dans le cadre d’un projet novateur. À Abidjan seulement, 288 tonnes de plastique sont produites chaque jour et une infime partie seulement est recyclée. Bien que l’école soit obligatoire pour les enfants de 6 à 16 ans, plus de deux millions d’enfants ne vont toujours pas à l’école, entre autres parce qu’il n’y a pas assez de salles de classe. L’UNICEF construira près de 30 nouvelles salles de classes similaires au cours de la prochaine année.

« Un des plus grands défis de la Côte d’Ivoire reste le nombre important d’enfants hors du système scolaire. En innovant dans les approches de construction, à travers le recyclage des déchets plastiques qui polluent le pays, l’UNICEF pourra appuyer le gouvernement pour construire des écoles de qualité dans un délai très court et à un coût très intéressant. La Côte d’Ivoire pourra ainsi servir d’exemple dans la région sur les solutions innovantes afin améliorer l’accès à l’école et la protection de l’environnement » a expliqué Mme Poirier.

Elle a également relevé ce qui se fait à l’hôpital général de Port Bouët où l’UNICEF travaille avec le Ministère de la Santé et de la Justice pour que l’enregistrement des naissances soit fait directement au centre de santé et ainsi éviter que les enfants grandissent sans identité. Près d’un million d’enfants n’ont pas d’extrait de naissance en Côte d’Ivoire. Le droit à l’identité, est un des droits fondamentaux pour chaque enfant. Sans extrait de naissance, un enfant n’a accès ni à l’éducation, ni au système de santé ; il ne dispose pas de liberté de mouvements et ne peut aspirer à un futur prospère.

 « L’UNICEF appui le Ministère de la Santé pour la phase pilote de ce projet, et les résultats sont prometteurs. Si l’expérience de Port Bouët est concluante, il reviendra au gouvernement de la généraliser et d’en faire bénéficier tous les enfants de la Côte d’Ivoire » a expliqué la Directrice régionale de l’UNICEF.

Mme Poirier poursuit sa visite dans la région de Korhogo où elle visitera un centre de santé où les sages-femmes utilisent un ballonnet à tamponnement intra-utérin, un dispositif qui permet de prévenir les hémorragies post-natales. En Côte d’Ivoire, bien que le taux de mortalité des enfants en général soit en baisse, le nombre d’enfants qui meurent au cours de leur premier mois de vie est encore élevé, soit de 33/1000 naissances vivantes. L’accès aux services de santé de proximité de qualité là où les gens vivent et le renforcement des compétences du personnel sont les principaux défis. La Directrice régionale de l’Unicef rencontrera aussi des travailleurs sociaux qui donnent une seconde chance aux jeunes en difficulté ainsi que des jeunes U-Reporters qui s’impliquent pour un changement positif dans leur communauté.

Lors de sa visite, elle a d’ailleurs souligné l’importance de miser sur la jeunesse ; de rechercher des solutions pour et avec eux, afin que chaque jeune soit scolarisé ou ait un emploi d’ici 2030 :

« La plus grande richesse de l’Afrique, c’est sa jeunesse. Plus de la moitié de la population de Côte d’Ivoire a moins de 19 ans et cela va s’accentuer avec la croissance démographique. Il est important d’investir dans cette jeunesse, dès maintenant et de leur donner des opportunités de contribuer à la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui et de demain. »

Mme Poirier s’est entretenue avec Madame Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d’Ivoire, des membres du gouvernement, ainsi qu’avec les chefs d’agence des Nations Unies. Au cours de ces différents échanges, elle a rappelé que chaque enfant a le droit à une identité, de naître et grandir dans un environnement sain, protégé contre la violence, d’avoir accès à de l’eau, à une nourriture et une éducation de qualité, où qu’il soit et d’où qu’il vienne.

Adam’s Régis SOUAGA avec RAMEDE-CI

Source : rédaction Pôleafrique.info

 

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