Société

Après plusieurs années d’attente, du bitume enfin sur l’axe Biankouma-Sipilou et Touba-Ouaninou

Mis à jour le 5 juin 2020
Publié le 05/06/2020 à 5:59 , , ,

L’axe Biankouma-Sipilou, long de 63 kilomètres sera bientôt bitumé à la grande joie de la population. Le lancement des travaux se fera ce samedi 6 juin en présence de plusieurs autorités gouvernementales. Promesse de campagne lors de son passage dans le Tonkpi, le président de la République a promis bitumé cet axe routier qui dessert la localité de sa soeur et collaboratrice, la Magistrate Matto Loma Cissé.

En attendant, le lancement, 7info a rencontré les usagers de cette route et des autorités administratives et celles  en charge des travaux.

Le rêve de la population de Sipilou de voir leurs activités économiques s’accroître sans grande difficulté est en passe de devenir une réalité. Amédée Kouakou, ministre de l’Equipement et de l’entretien routier lancera les travaux de bitumage de la route Biankouma-Sipilou. Ce pour répondre à l’adage qui dit « la route précède le développement ». 

<<Je suis vendeuse de légumes et de poissons secs. Chaque semaine je me rends à Man pour les achats. Mais que souffrances! Le transport est pratiquement à 4000f voire même 5000f. Quand nous achetons les marchandises, les chauffeurs, à cause de l’état de la route, nous taxent fort. Souvent, nous passons deux ou trois jours en route quand soit la voiture tombent en panne, soit s’embourbe. Les tomates, les choux et autres légumes pourrissent en route. Nous perdons mais comme c’est notre gagne-pain, nous reprenons avec le peu que nous avons. Aujourd’hui, je dois faire une radio de la hanche à cause de l’état défectueux de la route>>, raconte Diomandé Marthe, commerçante.

Comme elle, Manga Norbert, ambulancier au dispensaire de Yorodougou continue de broyer du noir sur cette route avec les patients référés aux hôpitaux au plateau technique plus relevé.

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 <<Je vous assure que ce n’est pas facile de rouler sur cette route. En saison pluvieuse, souvent la route est coupée par les nombreuses rivières. Nous sommes très souvent obligés de faire appel à une ambulance soit de Man où de Biankouma pour venir chercher le patient. Et les parents se débrouillent pour traverser au péril de leurs vies, avec leur malade. C’est difficile>>, soutient-il.

Un cri de coeur entendu par l’État ivoirien qui ce samedi 6 juin lancera les travaux de bitumage de cet axe très stratégique pour les commerçants qui font le trafic entre la Côte d’Ivoire et la Guinée.

<<Nous avons voté par le passé des gens qui ont promis mettre le bitume sur cette route. Mais, c’était de la pire démagogie. Aujourd’hui, si nous apprenons que le président envoie ses collaborateurs pour le lancement des travaux de construction de cette route, vraiment, nous ne pouvons qu’être heureux. Nos activités économiques vont marcher à merveille>>, se réjouit Marthe Diomandé.

Le préfet du département de Sipilou, Djiba Koné énumère quelques impacts  qu’aura cette route sur les populations. <<Cette route n’est pas un investissement à perte. Elle aura d’énormes impacts sur la population. Premièrement, un impact sur notre quotidien. Cette distance était parcourue en 3 ou 4 heures. Une fois la route faite, nous ferons moins de temps et souffrirons moins, donc en bonne santé et cela agira sur nos activités. Les prix des marchandises ne seront plus exorbitants. Les récoltes des planteurs vont être écoulées facilement. Les malades n’auront plus à souffrir doublement lors de leur évacuation. Il y a plusieurs impacts>>, fait-il savoir.

Les transporteurs sont les plus heureux du lancement de ce chantier. Leurs véhicules qui à chaque voyage était soumis à des visites chez les mécaniciens seront mis en état ou seront abandonnés au profit de nouveaux véhicules.

 Il faut noter que ce projet dont les études seront terminées dans au plus trois mois pour faire place à l’exécution vraie , fait partie d’un programme de renforcement et de bitumage de 602 kilomètres de Daloa à Odienné en passant par Duékoué, Man et Danané. Sans omettre le bitumage de l’axe Touba-Ouaninou-Saouhêla.

Olivier Dan Correspondant Ouest

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