Politique

Après l’éviction de Mabri Toikeusse du gouvernement , la population de Man réagit

Mis à jour le 14 mai 2020
Publié le 14/05/2020 à 3:58 , , , ,

Il ne fait plus partie du gouvernement ivoirien depuis ce mercredi 13 mai. Mabri Toikeusse Albert, président du conseil régional du Tonkpi a été débarqué du département ministériel en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Dans sa région d’origine, les réactions ne se sont pas faites attendre. 

<<La vie est un choix et chaque choix a ses avantages et ses inconvénients. C’est ce que je peux dire. Depuis le premier jour, nous autres avons fait notre choix pour la présidentielle. Ce qui nous reste à faire, c’est de galvaniser nos sœurs du Tonkpi pour la victoire du candidat du RHDP. La Bible le dire clairement. Ni chaud ni froid, je te vomirai. Et c’est qui est là. Mabri Toikeusse Albert récolte ce qu’il a semé>>, soutient Sylvie Kpan, présidente des femmes leaders du Tonkpi.

Pour Moïse Zran, leader de jeunesse, c’est un limogeage bien mérité. <<C’est mérité, car il a refusé de partir dignement. On a voulu qu’il soit courageux et prendre des décisions courageuses. Mais malheureusement, il s’est laissé berner par certains de ses proches et c’est le résultat qui est là. Depuis le bureau politique, il devait prendre ses responsabilités comme le ministre Amon Tanoh Marcel. On peut même dire que c’est le moindre mal, son limogeage. Sinon sous d’autres cieux, il répondrait de ses actes de défiance et de toutes les casseroles qu’il traîne>>, martèle-t-il.

Un garant de la tradition sous le sceau de l’anonymat enfonce le clou et dénonce l’entêtement de Mabri Toikeusse. <<Nous avons eu une rencontre avec Mabri Toikeusse au cours de laquelle il nous a informé de son ambition de briguer la magistrature suprême. Il a dit qu’ils sont quatre dans le sillage du président qui devait en choisir un pour sa succession. Nous avons conseillé à notre fils de rester tranquille. S’il est choisi tant mieux mais dans le cas contraire, nous irons vers les autorités pour qu’il ait une place honorable dans les arcanes du gouvernement. Contre toute attente, il envoie des émissaires sillonner la région pour annoncer sa candidature aux élections présidentielles. Lui-même, l’annonçait à certaines rencontres. Quand tu as des parents qui te conseille, il faut les écouter. Mais, il en fait à sa tête. Et après on accuse la chefferie de tous les noms d’oiseaux. Dans le temps, on lui avait même demandé de s’impliquer davantage dans la promotion du RHDP dans la région afin d’espérer être choisi comme candidat. Mais, malheureusement, notre enfant passait son temps à organiser son parti au détriment du parti auquel il a adhéré sans aucune contrainte. C’est triste mais, lui-même à la place du président de la République, il ferait pareil. La preuve, il a remplacé dans les instances de l’UDPCI, ceux qu’il soupçonnait d’être en rupture de ban avec lui>>, dévoile le chef.

Au dire de Samuel Blé, anciennement coordonnateur UDPCI, ceux qui accusent les autres d’être à la base du limogeage de Mabri Toikeusse Albert doivent savoir que le poste ministériel est nominatif. <<Le poste ministériel se donne et s’arrache à tout moment. Il faut arrêter d’accuser les gens de l’avoir enlever. C’est un poste nominatif et on peut remplacer le tenant du département à tout moment>>, fait-il savoir.

Olivier Dan Correspondant Ouest

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