Côte d’Ivoire Politique

Après les élections municipales- Cissé Ibrahima Bacongo dresse le bilan et interpelle sur les violences, « Je n’ai pas vu Wattao ici, il doit porter plainte »

Mis à jour le 22 octobre 2018
Publié le 22/10/2018 à 5:31 , , ,

Le candidat du RHDP a donné sa version sur le déroulement du scrutin du 13 octobre dernier dans la circonscription électorale de Koumassi.

Déclaré vainqueur provisoire des joutes électorales du 13 octobre dernier face au candidat du PDCI-RDA, N’dohi Yapi Raymond et des candidats indépendants, Cissé Ibrahima Bacongo a tenu à dire sa part de vérité. Il l’a fait ce jour en face de la presse. Le candidat du RHDP qui assure que des correctifs apportés aux dysfonctionnements du RHDP devrait aboutir à une victoire au 1er tour du RHDP en 2020 a indiqué avoir reçu des coups de fil des autres candidats vaincus. « Le colonel Amani Oka ne s’est pas limité aux appels téléphoniques, il s’est déplacé pour me féliciter, estimant que le résultat proclamé est conforme aux urnes » a-t-il révélé.

Il juge de « puéril » la réaction du groupe de l’ex-maire dont il attendait un appel pour une rencontre. « J’ai été un peu surpris de tout ce que j’ai entendu et lu. J’ai trouvé tout cela puéril » a-t-il estimé car à son avis, « ces élections ont tenu toutes leurs promesses ».

« Déclarée zone rouge, toutes les forces de sécurité étaient déployées à Koumassi » a indiqué le candidat du RHDP qui soutient que « N’dohi considère que Koumassi est sa chasse gardée. »

Face à ce qu’il estime du « mépris vis-à-vis de la population de Koumassi », Cissé Bacongo assure que « les élections se sont déroulées dans les meilleures conditions » faisant croire que seul N’dohi et ses hommes rapportent le contraire.

« Je n’accepte pas le mépris souverain vis-à-vis de la population de Koumassi. Je ne porte pas de jugement sur sa gestion, nous sommes tous jugés mais, c’est un mépris à notre égard, c’est dire que nous n’avons pas une capacité, rien de comparable par rapport à lui, aucune vision pour diriger Koumassi » a dénoncé Cissé Bacongo.

Sur de supposées violences, il répond que «  nous étions organisés pour que les élections se déroulent dans de meilleures conditions » assure-t-il.

Sur le rapport de l’APDH rendu public ce jour et qui fait mention de l’implication supposée de l’officier militaire dans la campagne de Cissé Bacongo, le concerné a expliqué avoir sensibilisé les forces de l’ordre sur le territoire communal, à une action citoyenne et républicaine, sans faveur. « Je ne sais pas d’où sort cette histoire. C’est son affaire. Si c’était moi, je porterai plainte. Je n’ai pas vu Wattao ici » a-t-il soutenu.

Les chantiers ouverts avant les élections seront poursuivis à en croire le député Cissé Bacongo qui annonce pour ce mardi, une visite des quartiers Divo et Campement avec des équipes de l’ONAD et du Bnetd pour toucher du doigt la problématique de l’assainissement.

Les violences qui ont émaillé le scrutin dans certaines localités et les propos tenus par des équipes de campagne et des candidats, ne rassurent pas selon Cissé Bacongo. « Ce sont des propos qu’on pensait oublier, tribalistes et xénophobes qui inquiètent. Ce ne sont pas des programmes, des visions, c’est l’angoisse des populations qui est exploitée. On peut avoir des raisons de s’inquiéter » a reconnu l’ex-ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et de la Fonction Publique.

Face à la résurgence de ces propos tribalistes qui mettent en mal la cohésion sociale, et au regard des conséquences au cours des élections locales couplées du 13 octobre dernier, Cissé Ibrahima Bacongo a recommandé aux pouvoirs publics la fermeté. « Il ne faut pas être complaisant, le tribalisme est interdit par la loi » a-t-il soutenu. Les indépendants qui rallient le RHDP, il a une réponse : « C’est un signe d’espoir et d’espérance car on va vers celui qui est fort. Un parti prend un pouvoir avec des hommes et des femmes. Le RHDP est porteur d’espérance, c’est parce que nous avons un bon projet » croît-il savoir.

Sur Koumassi, Cissé Bacongo estiment que la messe est dite pour les mauvais perdants car, « les populations ne sont pas naïves. »

Toutefois, aux ivoiriens, il fait savoir que « les perturbations ici et là doivent nous interpeller. Il faut qu’on apprenne quelque chose de la crise postélectorale de 2010 et des crises précédentes que le pays a connues. Ces crises ont porté un frein au développement du pays, ont failli nous plonger dans le gouffre. Pour éviter un drame en 2020, il faut privilégier la voix de l’houphouétisme, le dialogue, la fraternité et la discipline » a recommandé le nouveau maire élu de Koumassi.

Adam’s Régis SOUAGA

Source : rédaction PôleAfrique.info

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