Continent Politique

Après la Côte d’Ivoire, des évêques s’invitent dans la présidentielle au Togo

Mis à jour le 5 février 2020
Publié le 05/02/2020 à 2:07 , , ,

Les élections présidentielles au Togo se tiendront le 25 février prochain. Et l’Eglise Catholique dans le pays est sortie de sa réserve pour inviter à un scrutin apaisé. Le conseil épiscopal a aussi dénoncé le refus des autorités de l’accréditer en tant qu’observateur de ces élections.

7 candidats sont en lice. Le 22 février prochain, le Togo, pays d’Afrique de l’Ouest, organise ses élections présidentielles. Pour exhorter à un scrutin transparent et apaisé, l’Église Catholique invite les électeurs à porter « en toute liberté de conscience leur choix sur celui qui à leurs yeux, paraît plus apte à conduire la destinée de notre pays ». Dans la course à la présidentielle figure le Président sortant Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005. Ce dernier veut briguer un quatrième mandat surtout que la constitution le lui permet. Pourtant en 2017, des manifestations anti-pouvoir avaient ébranlé la République et occasionné plusieurs morts dans le pays.

Une situation qui explique cette sortie de l’Église Catholique. Les évêques demandent aux membres du Clergé de ne pas apporter leur soutien ou de désavouer un candidat à la course à la présidentielle. Mais de l’autre côté, l’Eglise Catholique aurait souhaité être plus présente dans cette élection. Elle a donc fustigé le refus des autorités d’accréditer le Conseil épiscopal comme observateur indépendant pendant le vote. Les évêques au Togo, « entendent jouer leur rôle d’ambassadeurs de la paix, sans parti pris, pour un scrutin sans heurts eu égard aux derniers événements politiques », ont-ils tenu à préciser.

En Côte d’Ivoire, les catholiques s’étaient prononcés sur la conduite de la vie sociopolitique. Il y a quelques jours, des évêques avaient appelé à une marche pour la paix en prélude aux prochaines échéances électorales dans le pays. Le but mal cerné et l’intention diversement appréciée, avait conduit à une annulation de cette marche. Des badauds ayant menacé de s’y infiltrer pour créer le désordre. L’archevêque Jean Pierre Kutwa, à l’initiative de l’événement a préféré ne pas prendre de risque. Une situation qui n’a pas empêché cette sortie médiatique du Clergé togolais.

Eric Coulibaly

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