Culture

Aïcha Koné, Tiburce Koffi vole au secours de la Diva de la musique ivoirienne

Mis à jour le 15 septembre 2022
Publié le 15/09/2022 à 1:00 , , ,

Elle s’est mise à dos ses concitoyens depuis la sortie de « Dignes fils d’Afrique son single en hommage au colonel Assimi Goita, le président de la transition au Mali. Mais dans cette situation Aicha Koné n’est pas seule. Elle bénéficie du soutien de Tiburce Koffi, un homme de culture.

 

Pour cet écrivain, musicien et président du Conseil de gestion et de restructuration du Bureau ivoirien des droits d’auteurs (Burida), le lynchage que subi la Diva de la musique ivoirienne sur les réseaux sociaux n’est pas mérité.

« Qu’est-ce qui justifie vos réactions hystériques contre Aïcha Koné ? L’auriez-vous lynchée si elle avait chanté le président Alassane Ouattara ? Ou Cissé Bacongo ? Ou le Premier ministre Patrick Achi ? Que signifie cette intolérance outrancière ? Cette dictature des réseaux sociaux, foire à médisances malsaines et aux violences absurdes ? », s’interroge Tiburce Koffi dans un post sur les réseaux sociaux.

Dans un single qu’elle a mis sur le marché il y a quelques jours, Aïcha Koné magnifie le colonel Assimi Goita le chef de la transition malienne, son ‘’héros’’. Une œuvre discographique offerte aux mélomanes dans un contexte de tension entre la Côte d’Ivoire, son pays et le Mali. Abidjan et Bamako ne sont plus en odeur de sainteté depuis le 10 juillet 2022 du fait la détention de 46 militaires ivoiriens par les autorités maliennes qui les accusent de mercenariat. Depuis elle subit le courroux des ivoiriens.

« On ne peut pas plaire à tout le monde. Moi je pense que le combat que mène aujourd’hui Assimi Goïta n’est pas celui du Mali seul. Et je crois que nous allons nous en rendre compte plus tard. Il est sur la voie de continuer un combat mené par nos devanciers pour la liberté de l’Afrique. Si nous disons que nous sommes panafricains, nous devons comprendre les choses dans ce sens. Moi, je suis une artiste chanteuse et je soutiens Assimi parce que c’est un panafricain. Même si je ne suis pas du Mali, je pense que c’est un combat collectif. Si le Mali sort vainqueur de ce combat, nous aurons tous eu la victoire », explique la Diva de la musique ivoirienne à un média malien.

Pour Tiburce Koffi, l’artiste ivoirienne a le droit à la différence. Et comme tous les créateurs inspirés, de chanter les thèmes (mélodiques et paroliers) qu’elle veut, sans avoir de compte à rendre à personne, sans autorisation de qui que ce soit.

« Mais qu’est-ce que ce pays où l’artiste doit se censurer, demander l’autorisation d’un président-Dieu, d’un ministre-décideur, d’un public d’inquisiteurs inélégants, avant de créer ? Est-ce à vous de choisir pour Aïcha, ce qui doit sortir de ses entrailles, à graver sur les pistes d’un studio ? », demande le président du Conseil de gestion et de restructuration du Burida.

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La tension entre Abidjan et Bamako née de cette affaire des militaires ivoiriens détenus au Mali, a aussi jeté un froid dans le milieu artistique entre les deux pays. Des artistes ivoiriens ou maliens ont même vu leurs concerts annulés tant en Côte d’Ivoire qu’au Mali.

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