Présidentielle 2020

Violences postélectorales en Côte d’Ivoire, Amnesty International exige des enquêtes

Mis à jour le 17 novembre 2020
Publié le 17/11/2020 à 2:50 , ,

Selon l’organisme international de droits de l’Homme, plusieurs témoins ont raconté des scènes de violences postélectorales entre partisans de l’opposition politique et ceux du parti au pouvoir. Ces affrontements ont pris une proportion alarmante le lundi 9 novembre.

Dans la ville de M’Batto, plusieurs personnes ont été tuées au cours de ces heurts intercommunautaires. Un peu plus loin, à Daoukro, un homme a été décapité. Face à cette flambée de violence et d' »impunité », Amnesty International a demandé aux autorités ivoiriennes de faire la lumière sur ces crimes.

« Nous demandons aux autorités ivoiriennes d’enquêter sur ces violences sanglantes et de traduire les responsables présumés de ces agissements en justice. L’impunité qui règne de longue date en Côte d’Ivoire offre un terreau fertile à ceux qui se livrent à des homicides et bafouent les droits humains sans craindre d’être amenés à rendre des comptes« , a déclaré Samira Daoud, directrice de l’Afrique de l’Ouest et centrale d’Amnesty International.

Arrêté dans la nuit du 6 au 7 novembre dernier, le leader de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI) détenu au secret jusqu’au 9 novembre n’a pas été oublié. Toujours dans le rapport du lundi 16 novembre, Samira Daoud exige du pouvoir d’Abidjan de « libérer immédiatement et sans condition Pascal Affi N’Guessan et toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits fondamentaux« .

Depuis le début de la crise postélectorale entre le 31 octobre et le 10 novembre, le bilan des violences s’élève à 55 morts et 282 blessés.

 Arnaud Houssou
7info.ci

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