Politique

Vice-présidence: faut-il trouver un successeur à Kablan Duncan ?

Mis à jour le 20 septembre 2021
Publié le 20/09/2021 à 4:00

Depuis la démission, le 14 juillet 2020, du vice-président de la République de Côte d’Ivoire, le fauteuil est à pourvoir. Mais le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara ne semble pas pressé pour trouver un remplaçant à Daniel Kablan Duncan.

 

Lors des élections présidentielles d’octobre 2020, le président Alassane Ouattara n’a pas choisi de vice-président pour l’accompagner aux joutes électorales comme le recommande l’article 55 de la constitution ivoirienne : “Le Président de la République est élu pour cinq au suffrage universel direct, il n’est rééligible qu’une fois. Il choisit un vice-président de la République, qui est élu en même temps que lui“.

Un an après sa réélection, la Côte d’Ivoire n’a toujours pas de vice-président(e). Et les Ivoiriens s’interrogent sur les raisons qui poussent leur président à traîner les pas sur ce sujet.

Pour l’enseignant-chercheur en sciences juridiques, Geoffroy-Julien Kouao, il est important pour la Côte d’Ivoire de se doter d’un nouveau vice-président afin d’éviter tout problème de continuité de l’État au cas où la situation s’y prêterait.

“Le vice-président de la République est le dauphin constitutionnel, c’est-à-dire, en cas de vacance de la présidence de la République, en cas de décès, de démission ou d’empêchement absolu, il devient le président de la République de droit. L’absence actuelle du vice-président peut poser un problème de continuité de l’État en cas de vacance de la présidence de la République“, analyse-t-il pour 7info.

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 Que dit la loi ivoirienne sur l’absence de la vice-présidence ?

Toujours selon Dr Geoffroy -Julien Kouao, la posture actuelle du chef de l’État n’a aucun fondement juridique, car l’article 54 de la Constitution dispose que “le président de la République veille au respect de la Constitution“. Et de préciser : “Il (le président) ne dispose d’aucun pouvoir discrétionnaire en la matière relativement au temps, à l’opportunité“.

Coûteux ? Absent du débat public depuis plus d’un an, l’idée de supprimer le poste de vice-président est de plus en plus émise par les populations ivoiriennes.

« Ce poste qui n’apporte rien aux populations doit être supprimé. Il a tout juste été créé pour faire plaisir aux pontes du régime. Il est inutile. La preuve. Depuis plus d’un an que Daniel Kablan Duncan a rendu sa démission, les institutions de la République fonctionnent normalement. Donc il serait nécessaire de supprimer purement et simplement ce poste“, a réagi pour sa part Sékou Oumar Diarra, enseignant-chercheur en philosophie politique.

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