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Un chef d’établissement accusé de viol à Daloa, « faux » défend le Directeur régional

Mis à jour le 17 décembre 2019
Publié le 17/12/2019 à 12:32 , , , ,

Le viol supposé, dénoncé sur les réseaux sociaux aurait abouti à une grossesse qu’aurait tenté de faire passer l’auteur. Mécontents, les autres élèves, camarades de la victime entament une grève pour demander justice. Ces informations qui circulent sur les réseaux sociaux sont démenties par le DRENETFP de Daloa, joint au téléphone par 7info.ci.

Abou Sandrine est élève en classe de cinquième au collège moderne de Gboguhé, une sous-préfecture de Daloa, où elle vit avec son frère.

Le récit donne à croire que « Un jour, Adeba Sako Moïse, principal de ce collège a invité la petite Sandrine et son frère dans un restaurant de la localité, où à la sortie, il demande à son élève de passer chez lui pour aller faire un peu de ménage. Ce que Sandrine fait sans hésiter. »

« Arrivé chez le principal, elle le trouve déjà à la maison et elle commence à faire ce pourquoi elle avait été appelée » poursuit le récit.

C’est ainsi qu’il l’aurait invité Sandrine dans sa chambre, qui sans réfléchir, s’y serait rendue, et c’est là que Adéba Sako Moïse lui aurait avoué son envie de contempler les papillons avec elle. Refus de l’élève qui aurait reçu des menaces. Elle aurait tenté de crier mais en vain, vu que la maison du principal est légèrement isolée de la ville.

« Il m’a poussée sur son lit puis a abusé de moi. Mes parents vivent dans un autre village à environ quinze kilomètres de Gboguhé, je suis seule avec mon frère. J’avais tellement honte de moi que je n’osais pas dire à une autre personne ce qui s’est passé ce jour là, dans la chambre à coucher du principal », aurait en tout cas confessé la présumée victime.

Bien plus tard, Sandrine aurait remarqué un changement en elle. Mais, fait-elle savoir selon le récit des faits rapporté sur les réseaux sociaux, « J’avais peur de lui dire ou même l’approcher (le principal). »

Inquiète de la situation, elle décide donc de prendre son courage à deux mains pour lui parler de son état de santé. C’est alors que l’accusé aurait rassuré de trouver une solution à ce problème avant de lui remettre de l’argent afin de procéder à un avortement. « J’ai accepté parce que j’avais non seulement honte de moi, mais aussi peur que mon frère ou que mes parents ne l’apprennent », aurait-elle expliqué.

Un dénommé Kouassi, qui serait un médecin aurait accepté de faire le travail. Mais, plus tard, la jeune fille ressent des douleurs.

« Et quand je lui ai signifié cela, il m’a dit que le médecin en question dit que certainement cela ne sait pas passé comme souhaité. Mais les douleurs que je ressentais étaient si fortes que je suis rentrée en famille », aurait soutenu Sandrine.

Ayant été informé de l’incident, les élèves dudit établissement d’un effectif de mille deux cents quatre-vingt-seize (1296) élèves ont entamé une grève pour demander réparation et justice.

Les faits ainsi rapportés sont battus en brêche par le Directeur Régionale de l’Education Nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle de Daloa que la rédaction de 7info a pu joindre au téléphone.

« C’est de l’intox. Je viens de Gboguhé à l’instant où je vous parle pour m’imprégner de la situation », a réagi le DRENETFP de Daloa. Sans vouloir nous donner plus précision au téléphone sur ce qui s’est passé, le DRENETFP a dénoncé cette attitude des auteurs de ce Fake News.

Il a en outre indiqué que la gamine en question a effectivement eu des problèmes, mais qui n’ont rien avoir de ce qui est raconté sur les réseaux sociaux.

En tout cas, il faut pour le moment retenir que la petite Sandrine n’aurait pas été violée par le principal de son école, selon le DRENETFP de Daloa. Affaire à suivre.

Drissa DIANE

7info.ci

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