C’était à Paris, le 1er juillet. Tu m’as accordé une audience. Le lendemain 2 juillet, je t’ai accompagné à l’aéroport du Bourget. Tout joyeux, tu as pris l’avion pour Abidjan après deux mois d’absence. Une semaine après, jour pour jour, tu as rendu l’âme et l’arme, au combat, à la tâche!
Il sera écrit que tu es mort
Mort à la tache
Mort au labeur
Mort au travail
Parce qu’il avait la tâche, le labeur et le travail pour passion!
Mort à la tâche
Mort au labeur
Mort au travail
Parce qu’il n’avait pour loisirs, pour jeux et pour plaisirs que la tâche, le labeur, le travail!
Amadou Gon Coulibaly
Mort!
Mort!
Mort!
L’arme à la main
La houe à la main
La daba à la main
Laboureur
Défricheur
Travailleur
Mort en labourant
Mort en défrichant
Mort en travaillant
Gloire au laboureur!
Gloire au défricheur!
Gloire au travailleur!
Mort debout
En guerrier pacifique
En guerrier du travail
Honneur
Au soldat
Et gloire à toi
Le frère
L’ainé
Le chef
Tu es plus grand
Mort que vivant!
Maurice
Puisque c’est ainsi
Que tu m’as toujours appelé
Fraternellement!
SE Maurice Bandaman