Continent

Tibor Nagy, Monsieur Afrique de Trump, « optimiste » en l’avenir de l’Afrique

Mis à jour le 28 janvier 2020
Publié le 28/01/2020 à 11:43 , , , ,

Tibor Nagy s’est dit « Optimiste » quant à l’avenir de l’Afrique. D’ici 2050, « l’Afrique se retrouvera avec une population qui aura doublé (…) Il faut que les Africains gagnent leur vie  et c’est pour cela que l’aide financière des États-Unis a elle aussi doublé à l’échelle du continent ».

L’objectif primordial des États-Unis est de porter soutien aux gouvernements africains et aux business locaux pour répondre à de nouvelles problématiques environnementales et économiques. Pour cela, Washington entend rassurer les investisseurs, en favorisant un environnement économique sain, via ses ambassades. Le Monsieur Afrique de Donald Trump a conclu en affirmant être « optimiste » pour le continent africain et « optimiste pour la situation du Sud Soudan dans sa transition pacifique ».

Dans le cadre d’une tournée africaine débutée en Centrafrique, Tibor Peter Nagy, secrétaire d’Etat américain adjoint aux Affaires africaines, a donné une conférence de presse ce lundi 27 janvier. Actuellement à la sixième étape de son parcours en Afrique du Sud, le Monsieur Afrique de Trump s’est majoritairement exprimé sur le Soudan et s’est déclaré « optimiste » quant aux nouveaux enjeux et défis de l’Afrique.

Le Soudan était à l’honneur aujourd’hui. Et pour cause le 4 décembre dernier, le chef de la diplomatie Mike Pompéo annonçait la nomination prochaine du premier ambassadeur des États-Unis à Khartoum depuis 24 ans. Décision historique puisque Washington avait formellement classé le Soudan comme « Etat soutenant le terrorisme » lorsque le président Omar el-Béchir accueillait le terroriste Oussama Ben Laden au début des années 90. Depuis, la rue a chassé El-Béchir du pouvoir en avril 2019 et Khartoum s’est attiré les faveurs de Washington qui lui voue un « soutien sans faille » dans sa transition démocratique du pouvoir.

Condition : solutionner le conflit du Sud Kordofan, opposant le Nord Soudan à des factions du Sud Soudan pour le contrôle de l’Abiyé, région riche en pétrole. Sur cette question, le secrétaire d’Etat Nagy a déploré la non-évolution de la situation. Selon lui, le Soudan est dans une impasse depuis bientôt neuf ans et Washington peine à trouver des solutions malgré les dernières pressions sur les belligérants incapables de se réconcilier.

Concernant les sanctions économiques pesant sur le pays, Tibor Nagy a porté nuance. Washington entend apporter son aide à Khartoum pour son retrait de la liste noire des États terroristes mais estime qu’il incombe au Soudan de régler ses relations financières avec les institutions internationales monétaires. « Le Soudan est sur notre liste noire en raison de ses problèmes financiers, et non le terrorisme (…) Le vrai problème est la relation que le Soudan entretient avec les institutions internationales monétaires ».

Sur la question sécuritaire dans la zone du Sahel, le Monsieur Afrique de Donald Trump a imputé la responsabilité aux États membres. Bien que l’ensemble de la communauté internationale soit concernée par la menace terroriste ou jihadiste, Tibor P. Nagy a rappelé que « Les problèmes du Sahel doivent être résolus par les pays du Sahel », ajoutant que « la volonté politique » de repousser la menace terroriste devait émaner des Etats concernés avant toute aide extérieure (sous-entendue la présence militaire française dans la zone du G5 Sahel à travers l’opération Barkhane). Par ailleurs, au sujet du sentiment anti-français grandissant et de la non-ingérence des États-Unis dans certains conflits (notamment en Irak), Tibor P. Nagy a affirmé que Washington se permettait d’intervenir ou prendre des sanctions uniquement en cas de violation des droits de l’homme.

Manuela Pokossy-Coulibaly

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