Société

Les consignes des techniciens vétérinaires pour l’achat d’un mouton sain

Mis à jour le 9 août 2019
Publié le 09/08/2019 à 12:25 , , , , ,

Kouma Al-Khalil Ibraheema‎ est agent vétérinaire dans le département de Dabakala. A l’occasion de la fête de tabaski qui sera célébrée ce dimanche 11 août, il partage les consignes de sécurité dans le cadre des achats de moutons ou bœufs. Ces consignes émanent du Dr Hamidou Ouandaogo de l’ordre des docteurs vétérinaires du Sénégal et d’Algérie.

« Je tiens, d’abord, à informer que cette publication n’a pas pour objectif de semer la psychose au sein de la population » tient-il à préciser.

Il fait savoir que « Les Services vétérinaires de la Côte d’Ivoire ne peuvent pas garantir la santé des ruminants de sacrifice et la qualité de la viande des moutons et bœufs de la fête de Tabaski, sauf ceux qui seront abattus dans les abattoirs agréés. »

Ils sont nombreux les fidèles musulmans qui se plaignent du poids des animaux, sans toutefois, se soucier de faire appel à des techniciens agréés pour des conseils. L’achat se fait à vue d’œil et au jugé.

Le docteur vétérinaire sénégalais recommande aux acheteurs de « D’acheter vite leur mouton ou bœuf pour ne pas avoir affaire à un animal, criblés de produits nocifs pour la santé des consommateurs. »

Après l’achat, des précautions sont à prendre. Dr Ouandaogo, indique « De donner, en premier lieu, de l’eau fraîche (pas glacée) et sucrée (5 carreaux de sucre pour 1 litre d’eau) à leur animal comme un anti-stress. »

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Il recommande « De privilégier l’aliment industriel de bonne qualité ou des herbes ou des feuilles que de laisser l’animal s’alimenter des ordures ménagères ou autre lieu insalubre,  d’éviter les eaux sales, eau de boisson, que lui-même (l’acheteur) refusera de boire. »

L’animal à sacrifier à Allah le jour de la tabaski doit être mis dans un espace propre, bien entretenu et « veiller à ce que l’animal ne soit pas stressé, effrayé, car cela peut agir sur la qualité organoleptique de la viande. »

En partageant le post du Dr Hamidou Ouandaogo sur le réseau social facebook, Kouma Al-Khali Ibraheema, agent technique vétérinaire ivoirien,  reconnaît avoir « été très négligent sur les erreurs que commettent certains éleveurs, vendeurs et acheteurs des ruminants pour la Tabaski. »

« Parfois, il arrive que les éleveurs et vendeurs injectent des produits vétérinaires, abusivement, à tort et même contrefaits aux ruminants. Ils le font, consciemment ou inconsciemment, pour masquer, corriger les anomalies de santé de leurs animaux. Le délai d’attente, le plus court, est de 3 à 7 jours, selon le type de produit médicamenteux. Donc, à l’heure actuelle, aucun produit vétérinaire ne doit être administré aux animaux de sacrifice » recommande le Dr Hamidou Ouandaogo.

Il relève que « Souvent, les acheteurs de ces ruminants utilisent les produits vétérinaires dans l’optique que leurs animaux tiennent jusqu’à l’abattage. Certains pratiquent le gavage dangereux avec les produits douteux. »

Il faudrait tenir compte des conseils des techniciens, à défaut de se faire accompagner ou faire abattre son animal dans un espace agréé, pour le choix d’un bon mouton pour le sacrifice de la Tabaski.

Adam’s Régis SOUAGA

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