Politique

Sylvestre Kebou (cadre de Bangolo): « La paix n’a pas de coloration politique, ethnique ou religieuse »

Mis à jour le 19 août 2020
Publié le 19/08/2020 à 12:24 , , , ,
Cadre de Bangolo et soucieux de la stabilité du pays en général et en particulier de son département d’origine en proie aux tumultes de tous ordres, Sylvestre Kebou, a été mis en mission par le Premier Ministre, Ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, afin de sensibiliser la population pour un environnement apaisé en cette période pré-électorale. 

« Je suis cadre de Bangolo, j’ai été mis en mission par le Premier Ministre Hamed Bakayoko pour venir parler aux jeunes aux côtés de l’honorable Méambly car la stabilité de la Côte d’Ivoire dépend de notre département. Je ne suis pas du même bord politique que le député Méambly encore moins le Premier Ministre Hamed Bakayoko. Mais, quand le Premier Ministre, chef du gouvernement, vous appelle pour vous dire qu’il y a eu des échauffourées à Bangolo, les jeunes ont manifesté, ils ont brûlé le bitume, des véhicules. Je souhaite que tu accompagnes le député de facobly pour dire aux parents que je suis une oreille qui veut être attentive à leurs préoccupations, tu ne peux que m’exécuter », a indiqué Sylvestre Kebou, chef d’entreprise.

Pour lui, l’heure n’est plus à exhiber les casquettes politiques. « Tout le monde me connaît, mais quand la République nous appelle, il faut mettre les casquettes politiques de côté et aplanir tout. Pour ne pas qu’une étincelle part de Bangolo, pour ne pas que le feu parte de Bangolo. Nous connaissons tous Bangolo, nous connaissons tous le Guémon. Cette région est sensible comme un baril de pétrole. Il suffit d’une petite bûchette d’allumette et toute la Côte d’Ivoire s’embrase. Aujourd’hui, on peut être de bords politiques différents, mais nous parlons de paix. On n’est pas pro Gbagbo, on n’est pas pro PDCI, on n’est pas pro RHDP. Mais, on parle simplement pro Côte d’Ivoire. La paix n’a pas de coloration politique, ethnique ou religieuse. Aujourd’hui nous voulons la paix pour la jeunesse. Nous avons la chance d’avoir un Premier Ministre jeune, qui est aimé de tous et écouté », a-t-il fait savoir.
 « Quand vous prenez les images de l’hôtel du golf, quand le président Gbagbo Laurent a été arrêté et qui a marqué le président lui-même, celui qui a apporté la serviette au président Gbagbo Laurent pour qu’il s’éponge, c’est le Premier Ministre Hamed Bakayoko. C’est lui qui a calmé les autres qui blâmaient le président. Pour ça, nous devons parler de paix et de stabilité. Nous sommes une Côte d’Ivoire et nous devons rester un. Les élections passent, mais les hommes ne passent pas. Les élections passent mais la Côte d’Ivoire demeurera la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui le bitume a été brûlé » a-t-il rappelé et regretté.
Soucieux du bien-être de la population du Guemon, Sylvestre Kebou a lancé un appel au président de la République. « (…) Nos parents sont enclavés. Nous avons le meilleur cacao ici. Nos parents n’ont pas de moyens pour écouler leurs produits. Mais ailleurs dans les autres régions, le bitume y est. Monsieur le Président de la République, monsieur le Premier Ministre, Hamed Bakayoko, Bangolo a besoin de bitume, de développement, de cadres à être nommés aux hautes responsabilités. Depuis dix ans que le président de la République est au pouvoir, aucun cadre de Bangolo n’a été nommé à une institution étatique, n’a été nommé DG. Voici les préoccupations de nos parents. Nous sommes heureux de faire cette mission au nom du Premier Ministre Hamed Bakayoko aux côtés de l’honorable Méambly Evariste », a insisté Kebou Sylvestre.
Terminant, le natif de Bangolo a invité tout le monde à épouser la paix pour éviter un remake des événements de 2010-2011. « Depuis 2002, le Guémon souffre. Nous avons souffert de la crise militaro-politique et de la crise postélectorale de 2010. Aujourd’hui, nous ne voulons pas d’une autre crise. Parce que quand il y a des crises, c’est les populations du Guémon qui en paient le lourd tribut.  Nous sommes fatigués de mourir. Nous voulons vivre. Nous disons oui à la vie et à la Côte d’Ivoire>>, a conclu l’un des envoyés d’Hamed Bakayoko.
Olivier Dan, correspondant régional Ouest
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