Continent

Soudan, le parti d’El Béchir dissous, son régime

Mis à jour le 29 novembre 2019
Publié le 29/11/2019 à 3:49 , ,

Huit (08) mois après sa chute, le parti de Oumar El Béchir vient d’être dissous par le gouvernement de transition soudanais, son régime démantelé. La réaction du parti de l’ancien Président soudanais ne s’est pas fait attendre. Il a dénoncé sur sa page Facebook, sa dissolution par le gouvernement qu’il qualifie “d’illégal“.    

C’est hier, jeudi 28 novembre 2019 que le Conseil souverain et le gouvernement du Premier ministre Abdalla Hamdok ont adopté une loi proclamant « le Parti du Congrès national est dissous » et que tous ses biens sont confisqués. « Aucun symbole du régime ou du parti n’est autorisé à s’engager dans quelque activité politique que ce soit pendant dix ans », ajoute le texte, intitulé « démantèlement du régime du 30 juin 1989 », date à laquelle Omar el-Béchir a pris le pouvoir par un coup d’Etat soutenu par les islamistes.

La dissolution de son parti ne constitue « pas une vengeance », a affirmé M. Hamdok sur Twitter. Cette mesure  « vise à préserver la dignité du peuple soudanais qui a été écrasé par des gens indignes », a ajouté le Premier ministre. Pour le Premier Ministre, cette mesure « constitue un grand pas en avant vers les objectifs de la révolution et sur le chemin de la construction d’un État civil démocratique.

De son côté, le parti de Oumar El Béchir a réagi, ce vendredi à travers sa page Facebook en dénonçant  sa dissolution accuse  les autorités de transition de vouloir confisquer ses biens pour résoudre la crise économique.

« L’idée de compter sur les biens du parti, si tant est qu’il y en ait, n’est rien d’autre qu’un scandale moral, une faillite intellectuelle et un échec total du gouvernement illégal »,  a écrit le Parti du Congrès national (NCP) sur sa page Facebook. Le parti n’est « gêné par aucune loi ou décision prise contre lui puisque le NCP est un parti fort et ses idées l’emporteront », a-t-il ajouté.

 Rappelons qu’Omar El Béchir a dirigé le Soudan d’une main de fer pendant 30 ans. Destitué par l’armée le 11 avril après des mois d’un mouvement de contestation populaire, il est actuellement emprisonné à Khartoum et le verdict de son procès pour corruption est attendu le 14 décembre.

Drissa Diane

7info.ci

7info.ci_logo

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter 7info

L’INFO, VU DE CÔTE D’IVOIRE