Côte d’Ivoire Politique

Simone Gbagbo « pendant la guerre nous ne nous sommes pas abrités dans un bunker »

Mis à jour le 14 avril 2023
Publié le 14/04/2023 à 12:59 , , , , , , ,

Comment Gbagbo et leurs proches ont survécu plusieurs semaines à la résidence présidentielle pendant la crise postélectorale de 2010-2011 ? Dans un entretien accordé à 7info, l’ex-première Dame de Côte d’Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo fait des confidences sur cette période.

 

 

Les souvenirs de la crise de 2010-2011 lui sont encore frais dans la mémoire. Et l’épisode du séjour dans la résidence présidentielle alors que les balles crépitaient à Abidjan, lui reviennent comme si c’était hier. Mais Dr Simone Ehivet Gbagbo fait une précision sur le lieu où sa famille, ses proches et elle s’étaient abrités durant les heures chaudes de la guerre.

« Ce n’était pas un bunker. C’est un bâtiment qui est très bien construit et dans le sous-sol, il y avait tout un espace pour la tuyauterie et autres. C’est là-bas que nous nous sommes réfugiés », insiste-elle dans son interview à suivre en intégralité dans l’émission Droit Dans Les Yeux de 7info.

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 Pour ce qui est du séjour dans cette résidence dans les moments chauds, Simone Gbagbo raconte que rien n’était évident.

« Ce n’était pas facile. Nous sommes descendus dans le sous-sol à partir du moment où les bombes ont commencé à éclater sur nos têtes, c’est-à-dire à partir de fin mars. C’est là que nous descendons dans le sous-sol. Et à partir de ce moment ça n’a pas été facile. Les marchés ne fonctionnaient plus même dans la ville d’Abidjan. Quelquefois il fallait aller jusqu’à Bingerville pour s’approvisionner et quelquefois on était obligé d’utiliser les soldats qui partaient avec des blindés pour faire des achats », revit-elle.

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L’ex-première Dame révèle en outre qu’à un moment, il y avait environ 400 personnes dans la résidence présidentielle sise à Cocody quartier Ambassade. Parmi ces personnes, des soldats et des politiques. Mais surtout « du stress, de l’anxiété, de la peur. Je vous donne un exemple. Un incendie s’est déclenché. Des véhicules qui étaient garés à côté du bâtiment ont brûlé parce qu’il y avait des munitions et des bombes sont tombées sur ces véhicules. Les munitions ont donc explosé et l’onde d’explosion a aussi fait exploser la vitre du bâtiment. Dès cet instant, nous étions dans le feu », raconte Simone Gbagbo.

Dans toute cette ambiance de terreur, l’ex-première Dame révèle que la religion a été d’un soutien.

« Quand vous êtes dans une telle ambiance, naturellement vous priez pour que le ciel ne vous tombe pas sur la tête », soutient l’actuelle présidente de Mouvement des générations capables (MGC) son nouveau parti politique après son divorce d’avec le Front populaire ivoirien (FPI). Non sans indiquer que la guerre était voulue par Dieu parce qu’il faut passer par certaines épreuves.

Richard Yasseu

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