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Sénégal- Macky Sall en guerre contre les personnes qui urinent dans les rues

Mis à jour le 25 novembre 2019
Publié le 25/11/2019 à 12:45 , ,

Il met un point d’honneur sur la propreté publique. Le président sénégalais Macky Sall monte lui-même au créneau contre les personnes qui urinent ou jettent les ordures dans les rues.

C’est une question de bien-être public. Et Macky Sall le président du Sénégal y tient fermement. Plus question dans son pays, que le fait d’uriner ou de jeter les ordures sur les voies publiques reste impuni. Courant août dernier, à l’occasion du lancement de la campagne nationale de promotion de la propreté, il a indiqué son engagement à combattre ces mauvaises pratiques monnaie-courant dans la population.

Pour le président sénégalais, le fait de déposer, de jeter ou de déverser, d’abandonner en lieu public ou privé des liquides ou tout autre objet de quelque nature qu’il soit, y compris d’uriner sur la voie publique sera désormais puni. « C’est un impératif et ce n’est pas négociable », se montre-t-il intraitable avant d’inscrire la lutte pour la propreté au rang de « combat national ». A l’en croire, si ces faits ne sont pas punis, la voie publique sera bientôt invivable et Dakar inhabitable.

Dans le pays, notamment dans les grandes villes, quiconque sera pris en flagrant délit, en train d’uriner sur la voie publique pour se soulager d’un besoin pressant ou par négligence civique, une sanction pécuniaire lui sera désormais appliquée : «il est prévu que toute personne qui urine sur la voie publique, soit punie d’une amende de dix mille (10.000) à trente mille (30.000) Cfa». Et « tout dépôt d’ordures à l’extérieur des habitations en dehors des espaces dédiés, est puni d’une amende de vingt (20) à cinquante mille (50.000) Cfa, et en cas de récidive, l’amende fixée au contrevenant est doublée», prévient Macky Sall, voire conduire à la prison, comme le relate le confère sénégalais ‘’ metrodakar.net’’.

Le Sénégal montre ainsi la voie à bien d’autres pays africains, où ces pratiques sont devenues banals. En Côte d’Ivoire, l’on salue la fermeté du chef d’Etat sénégalais, l’on invite le président ivoirien à emboîter le pas à son homologue du Sénégal.

Dr Albert Kouakou Yao, Sociologue, Enseignant-chercheur en Sociologie à l’Université Lorougnon Guédé de Daloa, estime que « (…) le président de la République de Côte d’Ivoire doit faire comme son homologue sénégalais en allant plus loin : imposer des travaux d’intérêt public à toute personne surprise en train d’uriner ou déféquer dehors, peu importe son statut et son rang social. Cette mesure doit être rigoureusement appliquée par les forces de l’ordre (policiers et gendarmes en patrouille) qui trop souvent,  regardent impunément « ces terroristes de l’environnement », analyse-t-il pour 7info.ci qui l’a joint.

Selon l’expert ivoirien, la défection à l’air libre à laquelle s’adonnent ses concitoyens, est doublement condamnable. Aussi, convient-il selon lui, que la fermeté soit appliquée aux auteurs de ce « crime » environnemental. Non sans souhaiter que la promotion soit faite du droit de tout citoyen à utiliser les toilettes des restaurants, bars ou administrations situé aux abords d’une route, aux fins de se soulager.

Si cette volonté de Macky Sall est louable au point de demander son application en Côte d’Ivoire, il reste à créer des conditions pour relever ce défi de la propreté. C’est connu de tous, le Sénégal, comme la Côte d’Ivoire et la plupart des pays du continent noir, ne disposent pas de toilettes publiques à tous les coins de rues pour permettre à la population de se soulager en cas de besoin. En créer donc, serait en amont, bien utile.

Richard Yasseu

7info.ci 

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