Côte d’Ivoire Politique

Reforme de la CEI, Alassane Ouattara annonce des consultations entre partis politiques et société civile courant janvier 2019

Mis à jour le 2 janvier 2019
Publié le 02/01/2019 à 5:20 , ,

Les premières semaines de l’année 2019 devraient voir débuter les consultations en vue d’une reforme de la Commission Electorale Indépendante (CEI), au regard des recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Du moins, si on s’en tient au discours de fin d’année du président ivoirien Alassane Ouattara.

C’était l’une des cordes de discorde entre Alassane Ouattara et une grande partie de l’opposition ivoirienne.  De même qu’avec une frange importante de la société civile. Il s’agit de la reforme de la Commission Electorale Indépendante (CEI).

Au cours du speech traditionnel à l’orée du nouvel an, le président ivoirien a réitéré son adhésion proclamée en août 2018 en faveur d’une reforme de la  CEI. Cette fois avec plus de précision sur l’agenda.

« (…) la nouvelle composition de la Commission Électorale Indépendante, pour prendre en compte les recommandations de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des peuples, sera effective pour les élections de 2020. J’ai instruit le Premier Ministre à l’effet d’inviter dès le mois de janvier 2019, les responsables des Partis politiques à se joindre au Gouvernement en vue du réexamen de la composition de la Commission Électorale Indépendante, comme je l’avais annoncé le 6 août 2018, dans mon message à la Nation. J’exhorte tous les acteurs, y compris la Société civile, à participer activement à ces rencontres. Je souhaite que les échanges et contributions se fassent conformément à notre tradition de dialogue, d’ouverture et de respect afin de renforcer la confiance dans ce maillon essentiel du processus électoral », affirme Alassane Ouattara.

Avant la tenue des élections locales d’octobre 2018, une bonne partie de l’opinion s’attendait à cette reforme de la CEI. C’est que le 6 août 2018, le chef de l’Etat s’est prononcé pour la première fois  en faveur de la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, obtenue suite à une action de l’ONG ivoirienne des droits de l’homme, APDH.

« Je voudrais réaffirmer, encore une fois, que la composition actuelle de la Commission Electorale Indépendante résulte d’un large consensus de tous les acteurs politiques Ivoiriens de premier plan, après la crise post-électorale. D’ailleurs, ils sont tous y représentés. Cependant, comme le recommande notamment la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, j’ai instruit le Gouvernement à l’effet de réexaminer la composition de la Commission Electorale Indépendante. Je souhaite, en effet, que les prochaines élections soient inclusives et sans violence.», indiquait le président ivoirien.

A la surprise générale, le porte-parole du gouvernement a, alors laissé entendre que la réforme se ferait pour 2020 et non pour les élections municipales et régionales d’octobre.

Depuis 2016, l’ONG APDH, auteur du recours auprès de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a obtenu gain de cause. Mais sur place à Abidjan, la décision peinait à être acceptée. Le premier revirement de la position officielle de l’Etat ivoirien s’est fait le 6 août 2018.

 Ce , après des actions de plaidoyer de la société civile et la pression de rue de l’opposition politique, notamment, la plateforme EDS.

Nesmon De Laure

Pôleafrique.info

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