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RDC, les géants de la technologie accusés d’exploiter les enfants dans les mines de cobalt

Mis à jour le 18 décembre 2019
Publié le 18/12/2019 à 3:18 , , , , , , , , , ,

Les conditions de travail périlleuses des enfants congolais dans les mines de cobalt situées dans la région de Lubumbashi, au sud de la République démocratique du Congo (RDC), font régulièrement l’objet de rapports alarmants. L’organisation de défense des droits de l’homme International Rights Advocates (IRA) accuse les géants de la tech Apple, Dell, Google, Microsoft et Tesla de profiter du travail des enfants congolais. Un recours collectif a été lancé à leur encontre le 15 décembre à Washington.

International Rights Advocates a saisi la justice américaine et déposé une plainte collective devant un tribunal de Washington le dimanche 15 décembre, au nom des membres de familles de 14 victimes non identifiées, mutilées ou tuées dans l’effondrement de tunnels ou de murs.

Métal rare, le cobalt est une ressource cruciale pour la fabrication des batteries de téléphones portables et véhicules électriques. Seulement, les conditions d’extraction et de commercialisation en RDC, premier producteur mondial, font régulièrement l’objet de vives contestations.

L’IRA accuse les entreprises d’obliger les enfants à travailler de longues heures, sans protection et dès l’âge de 6 ans. Le rapport fourni au tribunal comprend des photos des blessures des plaignants, comme des jambes écrasées et blessées. Les enfants « régulièrement mutilés et tués », ainsi que leurs familles réclament des dommages et intérêts pour les salaires impayés, les frais médicaux, « l’angoisse mentale, la douleur et la souffrance » d’être contraints de travailler dans des conditions dangereuses, rapporte le Huffingtonpost.

Dans son rapport, International Rights Advocates poursuit en expliquant que « l’explosion du secteur des technologies a conduit à une explosion de la demande de cobalt (…) Or le cobalt est exploité en RDC selon des conditions dignes de l’Âge de pierre, extrêmement dangereuses, par des enfants qui sont payés un ou deux dollars par jour pour fournir le cobalt servant aux onéreux gadgets fabriqués par certaines des plus riches entreprises au monde ».

En 2016, l’organisation Amnesty International accusait déjà Apple, Samsung et d’autres entreprises, de recourir au travail des enfants pour l’extraction du cobalt. Mais c’est la première fois qu’une poursuite fédérale est intentée contre les géants de la tech. À l’heure actuelle, aucune de ces entreprises ne s’est exprimée au sujet de cette nouvelle plainte.

Manuela Pokossy-Coulibaly

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