Côte d’Ivoire

Parrainage citoyen à la présidentielle: Kévin Fieni dit « non » et prend position, « je n’attend rien de la Cour de justice de la CEDEAO »

Mis à jour le 7 mai 2025
Publié le 07/05/2025 à 4:59 , , , , ,

Le système de parrainage citoyen continue d’alimenter les débats dans le milieu politique ivoirien. Kévin Fieni Koffi, président du parti PRO Côte d’Ivoire et candidat déclaré à ce scrutin, a partagé sa vision sur cette mesure électorale controversée, ainsi que sur la plainte déposée contre l’État ivoirien devant la Cour de justice de la CEDEAO.

Pour Kévin Fieni Koffi le parrainage citoyen peut être vu comme un instrument de sondage indirect au profit des tenants du pouvoir. . »Je suis pour une suppression des parrainages », a-t-il recommandé.

« Ce système pourrait être un sondage en réalité pour le pouvoir, cela leur permettrait de mesurer l’adversité et donc de se préparer en fonction », soutient-il à 7info qui l’a joint.

Il estime cependant que ce mécanisme « pourrait être un obstacle, une entrave à la libre participation des candidats » au scrutin présidentiel.

Le système de parrainage citoyen alimente dernièrement les conversations politiques.

Dénoncé par un parti de l’opposition ivoirienne, il est l’objet d’un procès à venir au niveau de la cour de justice de la CEDEAO.

Le rendez-vous devant cette cour de justice est prévu le 14 mai 2025 à Lagos au Nigéria. Une démarche sur laquelle Kévin Fieni Koffi exprime de fortes réserves.

De ce fait, il se prononce clairement pour la suppression du système de parrainage.

Selon le président de PRO Côte d’Ivoire, la responsabilité ne devrait pas être imputée à l’État en tant qu’entité collective, mais aux instigateurs politiques de ce système.

« Cette plainte devait être déposée contre ceux qui ont initié ce système de parrainage, et non contre l’État. Car l’État, c’est nous tous, alors que cette initiative n’est pas venue de nous tous », dit-il.

Pour lui donc, la voie judiciaire dans le cadre de ce sujet est peu pertinente et sans réel avenir.

« Pour moi, ce n’est pas la bonne approche, et donc difficile pour que cela aboutisse via ce chemin-là. », soutient-il.

Eugène Tristan Sahi 

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