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Port sec : à quoi va servir l’ouvrage de Ferkessédougou ?

Mis à jour le 25 mai 2021
Publié le 25/05/2021 à 4:50 , ,

Chose promise chose due. Les travaux de la construction du port sec de Ferkessédougou dans le nord de la Côte d’Ivoire peuvent enfin commencer. Le vendredi 21 mai 2021, la ministre ivoirienne des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, Kandia Camara, a procédé à la pose de la première pierre de ce chantier. Mais qu’est-ce qu’un port sec et à quoi servira dans les faits, l’ouvrage ?

Le rêve du président ivoirien Alassane Ouattara prend forme. Dans la ville de Ferkessédougou au nord de la Côte d’Ivoire, un port sec sortira de terre. Il s’agit d’un terminal terrestre en liaison commerciale et logistique directe avec un port maritime. Dit autrement, c’est un lieu donné, situé à l’intérieur du pays pour le groupage et la distribution des marchandises et connecté à un port maritime par voie routière, ferroviaire ou fluviale. Cette plateforme logistique propose les services d’un port : manutention, entreposage, transbordement de cargaisons maritimes vers des destinations à l’intérieur du pays.

Dans les faits, l’ouvrage qui naîtra à Ferkessédougou va désengorger le port autonome d’Abidjan et le rapprocher de ses partenaires régionaux que sont le Mali, le Burkina Faso, et le Niger. Il mettra en valeur les potentialités économiques des districts de savanes à savoir (Poro, Tchologo, Bagoué) et du Zanzan (Bounkani, Gontougo). Le port sec permettra de développer les échanges intra-africains et d’assurer la montée en gamme du commerce sur le continent en rendant les économies moins dépendantes de l’extérieur. Cet ouvrage, également, va redynamiser et consolider les acquis du transport ferroviaire avec les pays de l’hinterland. Le chantier, puis le port sec créeront aussi des milliers d’emplois dans une zone qui en manque cruellement. 500 personnes devront être relogées ou réinstallées.

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La première phase des travaux est étendue sur une superficie de 732 ha. Elle est exécutée par l’entreprise China National Complete Plant Import-export Corporation (COMPLANT). Évaluée à 303 milliards FCFA, cette étape est prévue pour durer 30 mois. Il y aura principalement une plateforme logistique (entrepôts, chaîne de froid, etc.), un dépôt d’hydrocarbures, un abattoir régional et un marché à bétail, ainsi qu’une zone industrielle pour le développement des activités de transformation des produits agricoles et miniers.

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