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Performance économique- 10 nouvelles PME intègrent le programme Elite de la BRVM, Edoh Kossi : « Nous voulons changer la vision de l’économie africaine »

Mis à jour le 11 décembre 2018
Publié le 11/12/2018 à 10:45 , , ,

Tout doucement, la bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan réussit à tirer vers le haut les PME de l’espace UEMOA. Après une première cohorte de 10, la deuxième cohorte de dix nouvelles PME a été lancée ce lundi 10 décembre à Abidjan.

La Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire fait partie des structures qui ont la lourde charge d’examiner les dossiers des entreprises qui souscrivent au programme Elite lancé par la bourse de Londres, La London Stock Exchange en relation avec la Bourse de Casablanca.

A ce titre, la CCI-CI était bien en place au cours de la cérémonie de présentation des dix nouvelles PME sélectionnées dans cinq pays que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal pour un chiffre d’affaires global de 82 milliards FCFA.

Pour Edoh Kossi Amenounvé, le Directeur Général de la BRVM/DC/BR, l’objectif, « porter à 50 le nombre de PME » inscrit au programme Elite qui touche 1000 entreprises sur 40 pays des cinq continents, avec une estimation financière globale de 66 milliards d’euros et employant 400.000 personnes.

« Elite est un modèle mondial de stimulation des économies » a indiqué Edoh Kossi Amenounvé avant de souhaiter que la « communauté Elite d’Abidjan s’agrandisse, s’élargisse comme celle de Casablanca » qui rassemble 72 entreprises et constitue le 3è contributeur au programme à en croire Badr Benyoussef, le Directeur du Développement de la Bourse de Casablanca.

Edoh Kossi Amenounvé a traduit les ambitions de la direction générale de la BRVM à l’endroit des PME de l’espace UEMOA : « notre ambition, leur permettre d’accéder à des ressources mûres, aider à renforcer leur notoriété et accroître leur visibilité. »

« Il s’agit de faire de ces PME des modèles de réussite pour être les champions de l’économie, capable de soutenir la compétition. Elite vise l’excellence » a-t-il soutenu.

Selon Badr Benyoussef de la Bourse de Casablanca, d’avril 2016 à ce jour, son institution a travaillé « durement » pour adapter le programme Elite « aux réalités de nos économies. »

Le Directeur du développement de la Bourse de Casablanca estime que Elite « est le meilleur moyen de soutenir les économies africaines à même de créer des emplois. » A l’endroit des dirigeants de PME, il a fait savoir que « Elite, c’est du concret, avec 20 entreprises certifiées, 18 entreprises réalisant des opérations sur le marché boursier. » Le Directeur du programme Elite a réagi depuis Londres pour rassurer les PME : « on est toujours à vos côtés pour soutenir votre croissance » a-t-il assuré.

Parmi les critères de choix des PME admises à ce programme, « avoir un chiffre d’affaires supérieur à 500 millions FCFA, avoir un excédent brut supérieur au chiffre d’affaires de 10% » et d’autres appréciations rigides laissées aux choix du comité de sélection qui comprend des experts dont celui de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire.

Ainsi, le filtre du comité a permis à ATCIB, Bénin Petro et Isocel Telecom SA du Bénin, ASI-BF SA, Générale des Assurances, Sodigaz APC du Burkina Faso, Sodigaz Mali, Neurotech SA et Technologies Service du Sénégal et ENSBTP de la Côte d’Ivoire d’être sélectionnées.

Le représentant du Directeur Général de cette dernière entreprise, Kouadio Yao Badou a reconnu que « nous rencontrons beaucoup de problèmes de financement. La 2è cohorte a été une opportunité, nous sommes heureux de suivre cette formation » a-t-il indiqué, précisant que ENSBTP a un chiffre d’affaires de 14 milliards FCFA et emploie 244 personnes. « Nous travaillons à la pérennité de l’entreprise, avoir les moyens, faire entrer les mécanismes de gouvernance, briser notre solitude, améliorer la notoriété » constituent les objectifs que s’assigne Djénéba Guèye, PDG de Technologies Service au Sénégal. La 3è cohorte est donc attendue par les autres PME de l’UEMOA qui devront se mettre à niveau afin de réussir la sélection et cela passe selon Stanislas Zézé de l’agence Bloomfield par « 80% d’amélioration de la gouvernance avant les financements ».
 
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Adam’s Régis SOUAGA

Source : rédaction PôleAfrique.info

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