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Nouveau gouvernement- Ouattara se défait de fidèles

Mis à jour le 14 novembre 2018
Publié le 11/01/2017 à 10:24

La secousse militaire et sociale a précipité la mise en place des institutions de la IIIè République.
Adama Toungara, Mamadou Sanogo, Paulette Badjo, Dosso Moussa, Gaoussou Touré, Paul Koffi Koffi et Allah Kouadio Rémi ont été remerciés par le Président de la République pour les énormes services rendus.
Parmi ces non partants pour la nouvelle aventure, deux grands cadres du RDR, fidèles parmi les fidèles que sont Adama Toungara, le député-maire d’Abobo et Mamadou Sanogo, ex-ministre de la Construction et de l’Urbanisme, élu député de la circonscription de Ouaninou (région du Bafing).
Ces deux ministres, en plus de celui des Transports étaient décriés par les ivoiriens. A tort ou à raison, on leur faisait porter les faiblesses en matière de mauvaise gouvernance dans la conduite des procédures de gestion des terrains, d’augmentation des factures d’électricité et de tentative de réforme du permis. Le programme d’habitat social qui n’a pas donné les résultats escomptés est imputé à Mamadou Sanogo qui avait des rapports difficiles avec les services du Guichet Unique de l’Habitat. En sus, la crise de la Sicogi a été une boue dans le ciment de la Construction des logements en Côte d’Ivoire, un cheval social qui tenait à cœur au Président Ouattara depuis son élection à l’image de l’Obamacare aux Etats-Unis.
Décriés, dénoncés, vilipendés, le Chef de l’Etat a saisi l’opportunité de la dynamique nouvelle aux pas de course pour laisser de côté ses fidèles qui ont tout de même fait du temps au gouvernement.
Avec un aéroport Félix Houphouët-Boigny certifié par les autorités aéroportuaires américaines sans qu’un seul avion n’ait pu rallier directement la Côte d’Ivoire à partir des USA, Gaoussou Touré traîne une panne.
La réforme dénoncée du permis, l’omniprésence de la mafia du transport terrestre, le dialogue initié avec les « syndicats » qu’il avait refusé dès son arrivée ont fini par plomber sa bonne foi. Au final, le voyage n’a pu avoir lieu. Le renouvellement du parc automobile ivoirien est demeuré un vœu pieu en dépit de quelques voyages d’imprégnation au Sénégal et en Allemagne. Le ministre des Transports avait estimé que l’interlocuteur des « syndicats » est le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité.
Alassane Ouattara a donné la nette impression qu’il a entendu et bien saisi le message des ivoiriens qui lui conservent leur sympathie mais exigeaient qu’il se sépare de quelques lieutenants devenus encombrants.

Adam’s Régis SOUAGA
Source : Rédaction Politikafrique.info

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