Le gouvernement ivoirien met en garde contre tout “désordre’’ après l’annonce d’un meeting que l’opposition ivoirienne prévoit d’organiser le 31 mai à Abidjan
“Toutes les formes d’expression démocratique sont autorisées dans notre pays. La seule chose qui n’est pas autorisée c’est le désordre’’, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.
L’opposition ivoirienne réunie au sein de la coalition pour l’alternance pacifique (CAP) a annoncé ce lundi 05 mai 2025 “un grand meeting’’ le 31 mai à Abidjan pour protester contre la conduite du processus électoral à un peu moins de six mois de la présidentielle.
Concrètement, l’opposition appelle à l’organisation d’une nouvelle révision et l’audit de la liste électorale avant la présidentielle prévue en octobre.
La CAP exige également la dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI) et son remplacement par “un autre organe véritablement indépendant capable d’organiser des élections crédibles sans la présence de représentants des partis politiques’’.
Dénonçant la radiation de la liste électorale de certains leaders de l’opposition, la CAP exige en outre la réintégration de l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo, de l’ex-Président de l’Assemblée Nationale Soro Kigbafori Guillaume et de Charles Blé Goudé et du président du PDCI, Tidjane Thiam.
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Pour faire aboutir ses revendications, la CAP a annoncé l’organisation le 31 mai d’“un grand meeting’’ à Abidjan.
“D’autres actions d’envergure dont les dates seront précisées ultérieurement suivront La CAP-Côte d’Ivoire entend faire usage de tout l’arsenal légal en utilisant tous les moyens démocratiques pour se faire entendre et exprimer la volonté populaire’’, a ajouté la CAP.
Les jeunes du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir, ont annoncé de leur côté ce mercredi 7 mai un rassemblement à la même date du 31 mai.
S’il y a désordre le gouvernement prendra ses responsabilités’’, a averti le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly
Interrogé sur la coïncidence des dates et l’éventualité d’un affrontement entre partisans de l’opposition et sympathisants du pouvoir, le porte-parole du gouvernement a assuré que “le gouvernement prendra ses responsabilités en cas de désordre’’.
Serge Alain Koffi
