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Mali, des partis politiques veulent dénoncer leur dissolution et exigent la fin de la Transition

Mis à jour le 2 mai 2025
Publié le 02/05/2025 à 5:01 , , ,

Unis face à ce qu’ils appellent une dérive autoritaire, les principaux partis politiques maliens appellent à un rassemblement pour défendre la démocratie. 

 

Des partis politiques maliens appellent à un rassemblement ce samedi 3 mai 2025 au Palais de la culture de Bamako.

Il s’agit pour eux de dire non à la tentative de dissolution qui les menace et aussi pour refuser l’installation du général Assimi Goïta à la tête du pays sans élections.

Dans le pays, des consultations nationales tenues fin avril 2025 ont conclu à plusieurs résolutions dont la dissolution des partis politiques et le maintien au pouvoir pour 5 ans du général Assimi Goïta.

« Ces consultations ne représentent pas les forces vives, mais une mise en scène orchestrée pour faire taire l’opposition », dénonce l’un des leaders.

Ces partis de l’opposition annoncent des actions en justice. Des avocats sont en cours de désignation pour la cause.

Il faut le dire, la colère monte depuis l’adoption, mercredi 30 avril 2025, d’un projet de loi abrogeant la charte des partis politiques.

Une étape de plus dans un processus que l’opposition qualifie de dangereux, qui consisterait à faire table rase de la classe politique, suspendre les élections et prolonger indéfiniment la Transition au nom de la « pacification du pays ».

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Mais les partis sont formels : « la Transition doit prendre fin en 2025 ».

Ils réclament un calendrier précis, et préviennent que toutes les options restent sur la table, y compris la rue.

Pour l’instant, aucune manifestation n’est annoncée. Selon un média malien, le gouvernement agit avec méthode. En supprimant la charte de 2005, il s’attaque à la base même du système.

« La charte est la racine. L’abroger, c’est arracher l’ancien système », confie une source au ministère de l’Administration territoriale.

Certes, la charte encadrait le fonctionnement des partis, mais leur existence est garantie par la Constitution de 1992.

C’est ce socle démocratique que les partis veulent défendre, alors que le pays compte près de 300 formations, souvent critiquées pour leur multiplication artificielle.

Sur la télévision nationale, le directeur de l’administration territoriale, Abdoul Salam Diepkile, a rassuré que : « L’abrogation ne remet pas en cause l’existence des partis. Elle vise à anticiper, pas à supprimer ».

Pour l’instant, aucun texte n’a encore dissous formellement les partis. Un projet de loi doit être soumis au Parlement de transition, avant d’être promulgué par le chef de l’État.

Eirena Etté

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