Politique

Malgré l’interdiction, les femmes de l’opposition maintiennent leur marche 

Mis à jour le 20 août 2020
Publié le 20/08/2020 à 12:41 , , , , ,

Les femmes de l’opposition ivoirienne maintiennent leur manifestation de rue, de la mairie de Cocody à la CEI ce vendredi 21 août. Face à la presse ce jeudi 20 août 2020 au siège du PDCI-RDA à Abidjan Cocody, les femmes militantes des plateformes EDS, CDRP, des partis politiques URD et LIDER, ont annoncé que la marche qu’elles organisent aura lieu.

« Nous, femmes des plateformes EDS, CDRP, des partis politiques URD et LIDER, réaffirmons notre détermination à oeuvrer pour le respect de nos droits, notre dignité, notre souveraineté, et le respect de la démocratie. Et appelons le peuple à la solidarité et au sursaut national », ont indiqué ces femmes dans une déclaration au cours d’un point presse tenu à Cocody.

« Cette manifestation, poursuivent-elles, se déroulera le vendredi 21 août 2020, à Cocody sur le boulevard Latrille et aura pour lieu de rassemblement la SODEMI dès 7h du matin et se terminera au carrefour Duncan devant la Commission électorale indépendante (CEI) », avant d’interpeller « les forces de police et de gendarmerie à les encadrer et les protéger tout au long de cette marche pacifique et invitent les populations à s’abstenir de tous actes de violence et de destruction ».

Dans le pays, les manifestations sur la voie publique sont suspendues pour des semaines. Au cours du conseil des ministres du mercredi 19 août 2020, le gouvernement ivoirien a annoncé que toute manifestation devra désormais se tenir dans des enceintes closes et espaces dédiés et sécurisés. Cette suspension qui a pris effet dans la journée du mercredi court jusqu’au 15 septembre prochain.

Selon Sidi Touré, le porte-parole du gouvernement, la prise de cette mesure est consécutive  à des manifestations tenues quelques jours plus tôt et marquées par plusieurs incidents. Notamment, des marches émaillées de débordements et d’affrontements intercommunautaires, de destructions de biens publics et privés ainsi que de plusieurs atteintes aux symboles de l’Etat.

Le bilan de ces manifestations, a ajouté le porte-parole du gouvernement, fait état de 06 décès, 173 blessés, environ 1 500 déplacés internes, de nombreux dégâts matériels et l’interpellation de 69 personnes.

Richard Yasseu

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